Les premières fois en politique sont suffisamment rares pour mériter d’être relevées et saluées et spécialement quand elles rehaussent le niveau de participation des femmes dans les hautes sphères politiques.

Cette élection bien que secondaire est peu commune car elle confirme et renforce la place des femmes marocaines en politique. Elle a eu lieu en présence du Secrétaire général adjoint du PAM Ilias El Omari et des membres du groupe parlementaire réunis au grand complet qui ont tenu à se féliciter de cette grande première.

En succédant à Nouzha Skalli du PPS, la présidente de la circonscription Annakhil (Marrakech) précédemment présidente de l’instance des élus de son parti remporte une victoire sur la suprématie masculine qui prédominait jusqu’alors dans les instances représentatives des politiques. Il faut croire que son engagement et sa fibre politique ont payé et que cette élection a une nouvelle fois créé la surprise et va sans aucun doute contribuer à bousculer nos mœurs politiques.

Dernièrement encore, la député PAM s’exprimait pour s’élever contre la non-application de la loi organique sur les partis censée signer le renouveau de la représentativité féminine dans les instances politiques. Elle affirmait que nos partis sont loin d’avoir assimilé l’esprit et les dispositions de cette loi qui devait favoriser cette fameuse émergence des femmes dans la prise de décision dans les cercles des dirigeants politiques.

Ainsi, aucun résultat tangible n’aurait confirmé les grands espoirs que se faisaient aussi bien les femmes que les jeunes sur une représentativité accrue de ces derniers au sein de leur famille politique respective. Madame Hazib proposait même de forcer la main aux dirigeants des partis politiques en tapant au portefeuille les récalcitrants en supprimant leur financement public.

Pour rappel, la loi sur les partis impose à ces derniers un quota de 30% de femmes au sein des appareils politiques et à écouter la désormais présidente, on est encore très loin du compte.

Il faut donc croire que sa voix discordante et critique sur le peu de cas que se font les hommes sur la place de la femme en politique a été entendue par sa formation politique. Ce grand pas pour la femme politique est donc à saluer et à mettre au crédit du Parti Authenticité et Modernité qui opère un virage et une mue de ses instances dirigeantes. Il faut souligner que le concurrent de la nouvelle présidente du groupe Pam s’est retiré de cette élection dans un souci d’union et de progrès.

Milouda Hazib joint au téléphone par Médias24 assume sa fierté d’être la deuxième élue à ouvrir la voie aux femmes politiques de ce pays. Elle ne boude pas son plaisir d’avoir été félicitée par tous les groupes parlementaires de la majorité comme de l’opposition pour être la première femme à avoir pris les commandes d’un groupe parlementaire marocain.

A n’en pas douter, sa consécration devrait envoyer un signal fort en direction des autres partis du landerneau politique marocain. Alors après le PPS et le Pam, à qui le tour?