Etats-Unis: Les revers s'accumulent pour Obama, en crise de confiance

Débuts chaotiques de la réforme de l'assurance-maladie, scandale d'espionnage, cote au plus bas: les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Barack Obama, victime d'une crise de confiance après des revers sur lesquels il donne l'impression de n'avoir que peu de prise.  

Etats-Unis: Les revers s'accumulent pour Obama, en crise de confiance

Le 1 novembre 2013 à 11h06

Modifié 1 novembre 2013 à 11h06

Débuts chaotiques de la réforme de l'assurance-maladie, scandale d'espionnage, cote au plus bas: les mauvaises nouvelles s'accumulent pour Barack Obama, victime d'une crise de confiance après des revers sur lesquels il donne l'impression de n'avoir que peu de prise.  

« L'année qui vient de s'écouler a été difficile », a commenté sobrement mercredi soir le président près de Boston (Massachusetts, nord-est), en évoquant face à des donateurs démocrates son « énorme frustration » face à l' « obstruction » de ses adversaires républicains, en position de force au Congrès. Leur affrontement a culminé début octobre avec une paralysie de l'Etat fédéral pendant plus de deux semaines.

A quelques jours du premier anniversaire de sa nette réélection face au républicain Mitt Romney, le dirigeant démocrate n'a toujours engrangé aucun succès législatif, que ce soit sur l'immigration, l'encadrement de la circulation des armes à feu, ses priorités budgétaires ou encore la lutte contre le changement climatique. Et le principal acquis de son premier mandat, la réforme de l'assurance-maladie, a subi un coup dur avec le lancement désastreux de son principal volet début octobre, dû en particulier aux dysfonctionnements d'un site internet.

Le président a affirmé mercredi qu'il n'était « pas content » de ces ratés, et promis de tout faire pour qu'ils ne soient bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Il a pris en exemple la réforme de l'assurance-maladie promulguée en 2006 au Massachusetts par le gouverneur de l'époque... Mitt Romney. Mais après avoir affirmé depuis quatre ans que les Américains souhaitant conserver leur couverture santé pourraient le faire, il reconnu pour la première fois que certains pourraient payer plus cher qu'actuellement, une critique persistante des républicains.

Le mois d'octobre a été également très rude pour M. Obama sur la scène internationale: le scandale des interceptions de données par l'Agence de sécurité nationale (NSA) à l'étranger a pris une ampleur sans précédent, avec en particulier des révélations sur la surveillance des communications de la chancelière allemande Angela Merkel.

Mauvais sondage

Face à la colère des alliés européens des Etats-Unis et alors que des fuites dans la presse affirmaient que M. Obama ne savait pas que de telles écoutes avaient eu lieu, le président a refusé de s'exprimer à ce sujet, invoquant la sécurité nationale. « Il y a deux dangers principaux: l'idée que le président semble ne pas dire pleinement la vérité, ou qu'il ne semble pas au courant », remarque William Galston, un ancien conseiller de M. Obama, actuellement à l'institut Brookings. « L'idée existe déjà que le président est isolé des rouages de sa propre administration », ajoute-t-il, alors que mardi, le New York Times titrait sur un Barack Obama « spectateur » des scandales en cours.

Pour Julian Zelizer, professeur d'histoire à l'université de Princeton, ces deux affaires mettent en question un domaine crucial pour un dirigeant: la confiance que lui accordent ses administrés et ses partenaires à l'international. « S'il apparaît qu'il ne maîtrise pas ses propres programmes, qu'il ne sait pas ce qui se passe sur les grands dossiers, comme la surveillance de dirigeants de premier plan ou sa réforme de l'assurance-maladie, sa réputation en souffre, tout comme l'image des programmes qu'il promeut », explique M. Zelizer à l'AFP. De fait, la cote de confiance de M. Obama est tombée à 42% selon un sondage publié mercredi soir par le Wall Street Journal, un niveau qui n'avait jamais été aussi bas, même au pire de la crise économique au début de son premier mandat.

Les républicains du Congrès restent au cœur du casse-tête politique de M. Obama, remarque M. Zelizer. « Historiquement, les présidents américains apprennent à quel point le Congrès est puissant (...) Ceux qui échouent sont ceux qui le subissent. Et on pourrait défendre l'idée que ces deux dernières années (M. Obama) a subi le Congrès », ajoute-t-il. De fait, mercredi soir, M. Obama a laissé entendre que le blocage persisterait au moins jusqu'aux législatives de la mi-mandat, dans un an, et dit espérer « appliquer notre programme » si les démocrates reprenaient le contrôle de la Chambre en novembre 2014. « Si cela se produit, ce sera déjà très tard dans sa présidence pour faire adopter quelque chose », prévient toutefois M. Zelizer.

 

(Par AFP)

 

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