Casablanca: Le conseil de la ville veut serrer la ceinture
Lors de la réunion tenue mardi 29 octobre, l’idée de mettre en place un plan d’austérité budgétaire a été exposée. L’objectif est de dégager un excédent à même de financer la construction de certaines routes.
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Nabila Fathi
Le 30 octobre 2013 à 18h10
Modifié 30 octobre 2013 à 18h10Lors de la réunion tenue mardi 29 octobre, l’idée de mettre en place un plan d’austérité budgétaire a été exposée. L’objectif est de dégager un excédent à même de financer la construction de certaines routes.
Le président de la commission des finances le reconnaît: le budget de 2013 a été reconduit à hauteur de 95% dans le projet 2014. «Normalement, tous les ans, le budget augmente de 5 à 6%. Mais cette année, nous allons militer pour réduire les dépenses. Notre premier objectif est de dégager un excédent», souligne Mustapha Ghazali, président de la commission des finances au conseil de la ville de Casablanca.
Selon la première mouture du budget, les recettes culminent à 3,162 milliards de DH, contre 3,144 milliards de DH pour les dépenses. L’excédent prévisionnel est quant à lui de 18 millions de DH, dérisoire comparé à l’excédent budgétisé en 2013 où ce poste était de plus de 124MDH.
Construire des routes, objectif numéro 1
Quels sont les postes sur lesquels agirait le conseil pour diminuer son train de vie? Aucune réponse concrète n’est donnée pour le moment.
Seul l’usage de l’argent « économisé» est d’ores et déjà connu. Il servirait essentiellement à financer la construction de certaines routes notamment au niveau des zones récemment annexées à la métropole. Il s’agit notamment de Lmkanssa, Lahraouiyine ainsi que Rahma.
«Tout reste à faire dans ces régions. Il faudra d’abord goudronner les routes. Pour circuler, seule la piste existe aujourd’hui. L’éclairage public n’est pas en reste. Il faudra aussi restaurer les équipements communaux abandonnés. Tout cela sera puisé dans le budget de l’équipement. Le seul moyen est de dégager un excédent», ajoute la même source.
En plus de la mise en place d’une politique d’austérité budgétaire, il est question d’agir sur les recettes pour financer les projets retenus par le conseil. «Nous comptons beaucoup sur l’impact de l’amnistie fiscale mise en place jusqu’à la fin de l’année pour recouvrer les impôts dus», souligne Mustapha Ghazali.
Les recettes fiscales sauvent le budget
Les élus l’ont déjà dit lors des précédentes réunions. Il faudra aussi améliorer lesrecettes patrimoniales. Ces dernières seraient de 375 millions de DH en 2014, soit autant que la part de la TVA revenant à la commune. Elles proviendraient en grande partie des redevances d’occupation temporaire du domaine public communal (230MDH)
Notons toutefois que la plus grande partie des ressources proviendraient des recettes fiscales. Quelques exemples : En 2014, la taxe professionnelle atteindrait les 800MDH contre 715MDH pour la taxe sur les services communaux, 120MDH pour les taxes d’habitation, 25MDH pour la taxe urbaine, 40MDH pour la taxe d’édilité, autant pour la taxe sur les débuts de boisson et la patente, 150MDH pour la taxe sur les terrains urbains non bâtis et 65MDH au titre de la taxe sur les opération de construction. En 2013, le niveau de ces recettes est resté le même sauf pour les redevances pour occupation temporaire du domaine public qui ont augmenté de 65MDH dans l’actuel projet.