SMI Marrakech: “Le digital c’est comme l’air qu’on respire”

La 2ème journée du SMI (Social Media Impact Conference, Marrakech), vendredi, a été aussi instructive que la première. La sensibilisation sur la portée du digital a été au cœur des interventions. Le monde change, les entreprises doivent s'y adapter.  

SMI Marrakech: “Le digital c’est comme l’air qu’on respire”

Le 25 octobre 2013 à 17h50

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

La 2ème journée du SMI (Social Media Impact Conference, Marrakech), vendredi, a été aussi instructive que la première. La sensibilisation sur la portée du digital a été au cœur des interventions. Le monde change, les entreprises doivent s'y adapter.  

«Le digital, c’est comme l’air qu’on respire,» ose Christophe Ginisty, expert en relations publiques et communication digitale. Les entreprises participantes repartent avec une autre journée garnie de bonnes pratiques dans le 2.0, la prise de conscience de l’importance de la communication digitale et son impact croissant.

-Le transmedia : garder l’intégrité de l’idée, multiplier les canaux, adapter le contenu 

L’idée capitale soulevée par Christophe Ginisty est que le contenu est roi surtout s’il est décliné de manière plurielle. «L’utilisateur consomme l’information en bondissant d’un média à l’autre ». Selon cet expert, les annonceurs doivent utiliser plusieurs médias pour convaincre le consommateur potentiel en insistant sur le fait que le transmedia est une démarche d’enrichissement.

En se posant la question «quel intérêt pour les annonceurs?», il réplique qu’il s’agit de créer des univers différents, de diversifier les cibles et sources de revenu.

Il soulève comme exemple l’importance d’être sur un terminal mobile, de par son caractère convoité par une population plus jeune, plus connectée, de CSP + parce qu’elle dispose de smartphones. Car, comme l’a-t-il souligné, le transmedia est conçu pour capter de nouveaux consommateurs, qu’il répond à de grandes campagnes télévisées, certes, mais que les statistiques le montrent : les annonceurs savent bien que les jeunes regardent de moins de moins la télévision et doivent répondre au phénomène du double écran.

«Les consommateurs ne restent pas bêtement assis devant leur télé. Ils sont éparpillés, l’annonceur doit donc chercher le consommateur là où il se trouve,» constate-t-il.

Il renvoie encore la balle aux annonceurs: «vous, responsables de communication le savez, après quelques mois d’une campagne standard, vous connaissez une déperdition de clients». Une bonne compagne de communication tient compte de la multiplicité des canaux et, si elle est suffisamment intelligente, fait réagir les influenceurs et les journalistes et bénéficie donc d’un effet de traîne, voire d’un effet multiplicateur.

Il appuie par la campagne de la boisson fruitée Oasis qui a couplé campagne télévisée et campagne digitale sur facebook (fruit of the year 2010).

-Réputation sur le digital

Un individu qui sait s’y prendre et a les arguments pertinents peut faire chanceler la réputation de n’importe qui ou presque. La réputation est devenue friable, le partage de l’information est devenu horizontal.

Olivier Cimelière, consultant en médias sociaux, explique que le registre a changé parce qu’on n’est plus dans l’incantation mais plutôt dans la conversation.

Et d’ajouter que le temps médiatique a changé aussi, les médias classiques laissent de plus en plus la place aux médias 2.0 grâce à la notion du temps réel. Internet est scruté en permanence.

Il appuie par un exemple de e-commerce : ce que les gens vont constater de visu sur le web doit être effectif sur le terrain.

Selon Olivier Cimelière, il faut descendre de son piédestal et écouter son écosystème en temps réel,  dialoguer en permanence avec les parties prenantes pour gagner des alliés objectifs dans son domaine d’activité, maintenir la confiance avec des attitudes ouvertes, des arguments concrets et de l’empathie et enfin réagir.

- Le partage d’information est dans l’ADN d’Internet

Cristophe Ginisty souligne l’esprit d’Internet qui éveille fortement le sens du collectif et du bien public. Tel est le credo de crowdsourcing qui, littéralement, composé de 2 mots : Croud = foule, sourcing = approvisionnement.

C’est un phénomène social sur le 2.0 qui consiste à  solliciter l’intelligence et la créativité des foules pour soit créer du contenu, soit répondre à des questions ou encore réaliser un travail collaboratif à l’échelle des foules.

Quora.com est un modèle, la plateforme permet à ses utilisateurs de créer, d'éditer et d'organiser des questions-réponses.

Comme exemple, l’expert rappelle l’histoire d’internautes qui ont résolu une problématique liée au sida que les chercheurs n’avaient pas résolue en 10 ans. Un autre exemple fort : en 2013, huit marques majeures ont réalisé une campagne publicitaire du crowdsourcing à l’occasion de la finale de Superbowl. Doritos, Coca Cola, Audi, Pizzahut et 4 autres marques ont demandé aux internautes de proposer du contenu pour eux.


 

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