Placée sous le thème « quelle coopération pour le renforcement des initiatives économiques des femmes marocaines ? » une journée d’étude a été lancée par Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité et de la Femme, aujourd’hui à Rabat.

Dans son discours qui en a surpris plus d’un, la ministre appelle a une collaboration et à une entraide entre les différents acteurs, gouvernement, institution politiques, syndicats et société civile, sont tous conviés à réhabiliter la situation de la femme aux niveaux politique, social et surtout économique.

Pour la ministre, la remise à niveau économique des femmes fait partie des facteurs essentiels pour limiter la précarité et pour réduire le fossé de l’inégalité entre les sexes. A titre d’illustration, en 2009, seulement 14% des entreprises comptaient une femme à leur tête. Pourtant, la ministre s’est réjouit de cette avancée ! On se demande pourquoi.

De manière globale, 2 objectifs sont identifiés dans ce sens : premièrement, Mme Hakkaoui appelle à une qualification économique des femmes en encourageant les entreprises à travers la facilitation de l’accès aux programmes d’aide.  Le deuxième concerne l’éradication de la précarité et de la pauvreté à travers l’appui des projets de la société civile qui participent à la promotion de l’égalité.

Par ailleurs, 3 contraintes sont identifiées par Mme Hakkaoui :

- un manque d’effortfourni pour le suivi des acteurs qui œuvrent dans le secteur,

-la réticence de la société et les idées reçues qui nuisent à l’image de la femme,

-et enfin, l’accès aux postes de responsabilités est souvent conditionné ou obéit au quota.

Cette journée a été l’occasion aussi de signer deux conventions, la première conclue avec le ministère de l’Equipement prévoit la promotion et la commercialisation des produits fabriqués par des coopérations de femmes dans les aires de repos des autoroutes marocaines.

La deuxième convention, signée avec l’Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises (ANPME) se décompose en deux programmes : intitulé « ouverture pour elle » ce premier programme vise à accélérer l’utilisation des nouvelles technologies pour les très petites entreprises. Le deuxième porte le nom « entre elles dans les régions » est destiné à accompagner et à former les femmes entrepreneures qui dirigent des entreprises au chiffre d’affaires inférieur à 3 millions de DH, et encourager la création de réseaux économiques de femmes pour soutenir leurs potentiels de croissance.