France: vers une fin d'année sur un rythme de croissance molle

La Banque de France a confirmé mardi que l’activité devrait rester atone au troisième trimestre, manifestant encore une fois, selon des spécialistes interrogés par l’AFP, l’installation de la France dans «un régime de croissance molle».  

France: vers une fin d'année sur un rythme de croissance molle

Le 8 octobre 2013 à 14h49

Modifié 8 octobre 2013 à 14h49

La Banque de France a confirmé mardi que l’activité devrait rester atone au troisième trimestre, manifestant encore une fois, selon des spécialistes interrogés par l’AFP, l’installation de la France dans «un régime de croissance molle».  

Révisant à la baisse sa prévision pour la période juillet-septembre, la Banque de France a tablé mardi sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) français de 0,1% alors qu’elle la voyait encore à 0,2% un mois auparavant.

Cette estimation, la troisième et dernière pour cette période, se rapproche de celle de l’Insee jeudi dernier pour qui il faut s’attendre à une stagnation pure et simple de l’activité avant un petit rebond de 0,4% au dernier trimestre 2013.

«Oui, on est sorti de récession mais tout laisse à croire qu’en cette seconde partie de l’année, la reprise va être extrêmement molle», analyse Michel Martinez, économiste à la Société générale. Au troisième trimestre, a-t-il poursuivi, «on va avoir quelque chose autour de 0» et guère mieux selon lui au 4e trimestre.

Les chiffres de la production industrielle en septembre doivent être rendus publics par l’Institut national de la statistique et des études économiques jeudi. «On aura ainsi probablement une bonne indication de la contribution du secteur industriel à la croissance pour le 3e trimestre», a-t-il ajouté, en notant déjà «une contribution positive», même si légère, du commerce extérieur à la croissance. Le déficit commercial s’est réduit de 200 millions d’euros en août, selon les Douanes.

Dans l’immédiat, la BdF décrit un climat des affaires stable dans l’industrie et dans les services par rapport à août et en légère augmentation par rapport à juillet. Mais les indices qu’elle publie restent en dessous de 100, et il faudrait qu’ils dépassent cette barre pour qu’on assiste à «une vraie accélération de la reprise», à un rythme annuel de 1% de croissance, estime M. Martinez.

Insuffisant pour créer des emplois

Jeudi, le cabinet Markit a estimé que l’activité du secteur privé français avait redémarré en septembre, renouant pour la première fois avec une croissance certes fragile mais pas vue depuis 20 mois, selon son indice composite PMI final.

Mais, «les enquêtes sur le moral des industriels montrent un plafonnement», déplore M. Martinez. «Plafonner à ces niveaux de confiance qui sont faibles, même s’ils restent beaucoup plus élevés qu’il y a six mois, donne l’idée qu’on est dans un régime de croissance extrêmement molle et en tout cas insuffisante pour créer des emplois dans le secteur privé», relève-t-il.

Quant à la consommation des ménages, moteur essentiel de l’activité en France, les chiffres de l’été n’ont pas été très bons: hausse de 0,4% en juillet suivie d’une baisse équivalente en août. L’arrivée entretemps des avis d’imposition pourrait mal augurer de la propension des Français à faire des achats autres qu’indispensables en septembre.

Mais «ça ne veut pas dire qu’on va repartir pour un troisième trou d’air conjoncturel», après les récessions de 2009 puis de fin 2012/début 2013, «on va se stabiliser avec des rythmes de croissance plus en ligne avec le nouveau potentiel, c’est-à-dire probablement autour de 1% par an», estime Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis.

C’est d’ailleurs le taux de croissance du PIB que le Fonds monétaire international prévoit en France en 2014, dans ses prévisions d’automne publiées mardi et qui révisent légèrement à la hausse celles qu’il avait établi en juillet. A cette époque, le FMI tablait sur une croissance du PIB de 0,9%, soit la même estimation que celle du gouvernement.

«Le régime de croissance de l’économie française avant la crise était plutôt de 2%: on a amputé le potentiel de croissance sur le court et moyen terme de entre 0,5 et 1 point», observe M. Caffet.

(Par AFP)

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