En rachetant Ceramica Ouadrass, Chaâbi veut contrôler 53% du marché
L’opération a mobilisé un investissement de 253 millions de DH, financé sur les fonds propres. Elle permet d’accroître de 15% la capacité de production de la filière céramique du groupe.
En rachetant Ceramica Ouadrass, Chaâbi veut contrôler 53% du marché
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Nabila Fathi
Le 1 octobre 2013 à 16h26
Modifié 1 octobre 2013 à 16h26L’opération a mobilisé un investissement de 253 millions de DH, financé sur les fonds propres. Elle permet d’accroître de 15% la capacité de production de la filière céramique du groupe.
L’enjeu est de taille. En rachetant 100% de Ceramica Ouadrass ainsi que ses quatre agences commerciales, Super Cérame, filiale d’Ynna holding, ambitionne de porter ses parts du marché à 53%. L’opérateur tétouanais en détient aujourd’hui 5%.
Sa capacité de production augmentera, quant à elle, de 15% pour atteindre les 120.000m2 par jour, en provenance des quatre unités de production: Casablanca, Berrechid, Kénitra et Tétouan.
Quid alors de la contrepartie financière ? La transaction a requis la somme de 253 millions de DH, dont une partie dédiée au développement de la nouvelle acquisition. Pour ce faire, le groupe Chaâbi, qu’on dit parfois en difficultés financières, n’a pas eu recours au crédit bancaire pour boucler cette opération. Le joli pactole a été entièrement «mobilisé grâce aux fonds propres des actionnaires», se targue Fouad Benzakour, DG de Super Cérame.
Pourquoi Chaâbi jette-t-il son dévolu sur Ceramica Ouadrass ?
«Cet investissement nous permettra de mieux accompagner le développement immobilier dans la région du nord, notamment dans sa composante logement social», répond Fouad Benzakour.
Une région envahie par des produits céramiques en provenance d’Europe, surtout d’Espagne. «Nous avons demandé aux pouvoirs publics de veiller au contrôle de l’origine des produits importés du voisin ibérique. Certains sont fabriqués en Chine, mais transitent par l’Espagne pour bénéficier de l’exonération des droits de douane», ajoute la même source.
Lors de récentes réunions avec Abdelilah Benkirane ainsi qu’avec certains membres du gouvernement et le directeur de la douane, l’Association professionnelle de l’industrie céramique a sollicité un durcissement du contrôle à l’importation.
L’APIC a en outre demandé la mise à jour de la norme marocaine ISO 13006. Cette dernière définit les caractéristiques de classification et de marquage des carreaux et dalles céramiques. Une sorte de mesure non-tarifaire à même de protéger-de nouveau- la filière marocaine.
Des mesures de sauvegarde ont été accordées par l’OMC durant la période 2006-2010. Une fois ce délai passé, les importations ont grimpé de 60%, au grand dam de la production marocaine.
Super Cérame : les dates clés
1964 : Lancement du projet Neci, première unité de fabrication de carreaux de faïence au Maroc, devenu Procérame en 1982.
1991 : Gros cérame voit le jour et succède à Procérame.
1995 : Acquisition par Ynna Holding de la société Africérame spécialisée dans la production du carreau mosaïque et du grès compacto.
2000 : Fusion de toutes les sociétés céramiques d’Ynna Holding et naissance de Super Cérame.