La politique migratoire enclenchée, la société civile écartée
Le bureau des réfugiés et des apatrides, qui a ouvert ses portes jeudi à Rabat, a reçu les éloges de plusieurs organisations de protection et de défense des immigrés subsahariens. Pourtant, durant son processus de création, plusieurs instances ont été écartées.
La politique migratoire enclenchée, la société civile écartée
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Hajar Chafai & Amine Belghazi
Le 27 septembre 2013 à 16h55
Modifié 27 septembre 2013 à 16h55Le bureau des réfugiés et des apatrides, qui a ouvert ses portes jeudi à Rabat, a reçu les éloges de plusieurs organisations de protection et de défense des immigrés subsahariens. Pourtant, durant son processus de création, plusieurs instances ont été écartées.
L’objectif derrière la création de ce bureau est d’offrir un statut et un cadre juridique aux réfugiés et particulièrement à ceux de l’Afrique subsaharienne, nombreux au Maroc.
En effet, jusqu’à ce jour, seule l’instance onusienne du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) reconnaissait les réfugiés. Actuellement, et après la création du bureau, les 853 refugiés vivant au Maroc auront, enfin, droit à une reconnaissance nationale.
Il s’agit d’une avancée majeure, semblent répéter en chœur les différentes formations syndicales, associatives et militantes. Pourtant, certaines d’entre elles évoquent un «vice de procédure».
Mehdi Alioua, président du Gadem (Ggroupement associatif de défense des droits des migrants au Maroc), s’indigne. «Personnellement, je trouve irrationnel d'écarter les chercheurs et les ONG qui appelle depuis 10 ans à la mise en place d’une politique migratoire! Nous demandons à ce que la société civile soit associée de manière plus étroite dans ce processus».
Même son de cloche du côté de l’Organisation démocratique du travail, en la personne de Marcel Amieto : «Nous pouvons comprendre que nous ayons été exclus du débat sur la question des réfugiés, bien que nous sommes très actifs à ce niveau. Mais on espère qu’on fera appel à nous pour la composition de la commission pour la régularisation des sans papiers».
Sur le terrain, ces associations sont présentes depuis longtemps. Ça serait du gâchis de les écarter de l’élaboration de cette nouvelle politique migratoire que le Maroc veut mettre en place.
853 dossiers seront traités au niveau du nouveau bureau
Le bureau sera chargé de la régularisation de la situation des 853 personnes ayant un statut de réfugié auprès du HCR. Il passera leur dossier au bureau nouvellement créé qui procèdera à l’examen des dossiers et statuera.
En parallèle, le gouvernement travaille sur le cadre juridique des réfugiés au Maroc.
Les ministères des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice, en collaboration avec le HCR, ont mis en place une commission interministérielle afin de créer un guichet unique pour faciliter aux réfugiés la régularisation de leur situation.
Ce bureau constitue le premier pas d’une longue démarche qui demandera beaucoup de temps et qui aura besoin de l’expertise de tous les acteurs et en premier lieu, la société civile qui travaille sur le terrain depuis plus d’une décennie.
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Le 27 septembre 2013 à 16h55
Modifié 27 septembre 2013 à 16h55