Enseignement au Maroc: la Banque Mondiale dresse un bilan sans concessions
Il ne se passe pas une semaine sans que le système scolaire marocain prête à débat. La Banque mondiale vient de publier une étude qui dresse un constat d'échec de l’école et propose des pistes. Synthèse.
Enseignement au Maroc: la Banque Mondiale dresse un bilan sans concessions
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Hamza Mekouar
Le 16 septembre 2013 à 12h57
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Il ne se passe pas une semaine sans que le système scolaire marocain prête à débat. La Banque mondiale vient de publier une étude qui dresse un constat d'échec de l’école et propose des pistes. Synthèse.
Décidément, l’enseignement au Maroc attire toutes les critiques. C’est maintenant au tour de la Banque Mondiale d’établir un diagnostic sévère, dans une étude qu’elle vient de rendre publique et qui est intitulée : «Maroc: Entretenir la dynamique de la réforme de l’éducation».
D’emblée, l’étude liste les « problèmes graves » qui affectent le système éducatif du Maroc.
Ces problèmes sont liés pour l’essentiel à «l’insuffisance de la couverture des services d’éducation, aux inégalités entre les sexes à tous les niveaux et à des taux élevés de redoublement et d’abandon».
Les inégalités entre les sexes et selon le milieu (urbain ou rural) sont choquantes. Dans le premier cycle secondaire, «le taux net de scolarisation atteint 79 % pour les garçons des villes mais seulement 26 % pour les filles des campagnes ».
«Ce décalage est le signe de la prégnance durable de normes sociales et culturelles qui pénalisent particulièrement les filles vivant en milieu rural », commente le rapport.
L’Unicef dresse le même constat dans un rapport sur l’éducation au Maroc publié le 10 septembre.
Selon l’Unicef, seulement 18,8% des filles sont inscrites au lycée dans le milieu rural. Le taux d'abandon et de déperdition scolaire enregistré est respectivement de 3.2 % au primaire et 10.4 % au collège.
Par ailleurs, le rapport de la BM souligne « les médiocres performances en termes d’apprentissage et d’insertion professionnelle des diplômés ». En témoignent les innombrables sit-in qui ont fréquemment lieu devant le parlement à Rabat…
La qualité laisse à désirer
Après avoir énoncé les problèmes de disparités, ce rapport pointe du doigt, chiffres à l’appui, la qualité insuffisante qui caractérise notre enseignement.
« En 2011, les enquêtes TIMSS sur l’enseignement des mathématiques et des sciences et PIRLS sur les progrès en lecture ont mis en évidence la faiblesse du niveau d’apprentissage des élèves marocains de 4e et 8e années par rapport à leurs camarades des autres pays participants. Dès lors, 74 % des élèves marocains de 4e année n’atteignaient même pas le premier des quatre niveaux de référence en mathématiques et aucun ne parvenait au niveau supérieur ». Tout est dit…
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