Algérie: record «historique» de l'inflation en 2012, à 8,9%
Le taux d'inflation en Algérie a enregistré un record «historique» en 2012, s'établissant à 8,9% contre 4,5% une année auparavant, révèle le rapport annuel de la Banque d'Algérie.
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Le 5 septembre 2013 à 12h40
Modifié 5 septembre 2013 à 12h40Le taux d'inflation en Algérie a enregistré un record «historique» en 2012, s'établissant à 8,9% contre 4,5% une année auparavant, révèle le rapport annuel de la Banque d'Algérie.
Le risque d'inflation en Algérie «pourrait commencer à contrarier les acquis en matière de stabilité du cadre macroéconomique et constituer un défi sur le moyen terme pour l'économie nationale en plus de celui de nature structurellement inhérent à sa faible diversification», met en garde le document rendu public mercredi 4 septembre 2013.
Selon la même source, «les prix intérieurs des produits de base importés n'ont non seulement pas reflété intégralement et immédiatement cette baisse mais ont évolué à contre-courant de la tendance baissière des cours internationaux».
D'autre part, le rapport indique que la balance des paiements extérieurs courants a enregistré un excédent de 6,02% du Produit intérieur brut (PIB), loin de la performance de 8,9% réalisée en 2011, attribuant cette situation à «la forte progression des importations des biens liée à l'envolée de la part relative des biens de consommation non alimentaires à 19,8% contre 15,6% en 2009».
Le recul des exportations pétrolières algériennes en 2012 «milite en faveur d'efforts de consolidation des finances publiques pour réduire leur vulnérabilité à l'égard des revenus d'hydrocarbures très volatils», préconise le rapport de la banque centrale.
Cette tendance s'est confirmée au premier semestre 2013 avec une réduction de près de la moitié de l'excédent commercial en raison du recul des recettes pétrolières, ce qui a amené des économistes algériens à dire que cette baisse «est révélatrice d'une économie instable, dépendante et fortement dépensière».
Ces experts ont souligné, dans des analyses publiées par la presse locale, qu'à défaut d'un nouveau régime de croissance, les équilibres budgétaires de l'économie seront menacés, d'autant plus que le rythme des dépenses ne cesse d'augmenter.
Durant les premiers six mois de l'année en cours, les exportations algériennes ont connu une baisse de 5,4% contre une hausse de 17,9% des importations. Les importations se sont élevées à 28,35 milliards de dollars et les exportations, essentiellement des hydrocarbures, à 35,91 milliards de dollars.
La contre-performance des exportations s'est traduite par une baisse sensible de l'excèdent de la balance commerciale de l'Algérie, arrêté à 7,56 milliards de dollars contre 13,94 milliards pour la même période 2012.
En mai dernier, le ministre des Finances Karim Djoudi avait mis en garde contre les effets de la baisse des prix du pétrole, dont dépend l'économie algérienne, expliquant que cette perspective «devrait inciter à la prudence dans la gestion du budget de fonctionnement».
(Par MAP)