Les pétroliers reconnaissent un problème de logistique
Ambiance toujours aussi houleuse devant les stations-services de l’Oriental, où la pénurie sévit. Le groupement des pétroliers évoque un problème de logistique, mais affirme que les compagnies font le nécessaire pour répondre à la demande.
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Hamza Mekouar
Le 16 août 2013 à 9h33
Modifié 16 août 2013 à 9h33Ambiance toujours aussi houleuse devant les stations-services de l’Oriental, où la pénurie sévit. Le groupement des pétroliers évoque un problème de logistique, mais affirme que les compagnies font le nécessaire pour répondre à la demande.
« Nous sommes obligés de faire appel aux forces de l’ordre pour faire respecter la file d’attente », annonce d’emblée M. Chaoui, gérant d’une station-service Shell à Taourirt. Peu habitués à s’approvisionner en carburant dans les stations-services, les automobilistes de l’Oriental sont désormais contraints d’attendre des heures pour être servis, et souvent, doivent rebrousser chemin car il n’y a plus de carburant.
« C’est la faute à notre fournisseur, qui tarde à nous faire parvenir le carburant », poursuit-il, en précisant que sa station-service reste parfois fermée pendant 24 heures en attendant que le carburant arrive.
Contacté par Médias 24, Ghizlane Berrada, responsable de communication de Vivo Energy Maroc (franchisé exclusif pour la commercialisation des carburants et lubrifiants de la marque Shell à travers le Maroc) affirme qu’il n’y a aucun retard de livraison dans l’Oriental.
Pour Youssef Aherdane, secrétaire général du Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), « il y a un problème de logistique, ce qui est normal, dans la mesure où des pompes qui marchaient au ralenti se retrouvent débordées du jour au lendemain. Mais les fournisseurs font le nécessaire afin d’y remédier, et tout devrait rentrer dans l’ordre bientôt ».
Bien qu’il confirme que la demande auprès des pompes a atteint un niveau sans précédent, Youssef Aherdane avance que d’autres facteurs doivent être pris en compte pour expliquer cette hausse.
« Il est vrai qu’il y a un pic au niveau de la demande. La croissance est de 50 à 60 %, surtout dans la région d’Oujda, mais il y a un point qu’il ne faut pas négliger, c’est l’afflux des MRE et des touristes. Donc il est trop tôt pour pouvoir cerner avec exactitude l’effet qu’a eu la lutte contre la contrebande sur cette croissance. Pour cela, il faut attendre le mois d’octobre pour faire des comparaisons» poursuit M. Aherdane.
Il convient de rappeler que lors de ces trois derniers mois, les autorités marocaines et algériennes n’ont pas ménagé leur effort pour contrecarrer les contrebandiers qu’on appelle les communément les hallaba. Aujourd’hui, ces trafiquants ont déserté l’Est du Maroc, une aubaine pour les stations-services de la région. Encore faut-il qu’ils répondent à la demande.