La violence dans l'école marocaine n'est pas un mythe

Curieusement, le ministère de l'Education nationale a besoin de dépouiller la presse nationale pour produire ce qu'il appelle un rapport sur la violence en milieu scolaire.    

La violence dans l'école marocaine n'est pas un mythe

Le 31 juillet 2013 à 15h37

Modifié 31 juillet 2013 à 15h37

Curieusement, le ministère de l'Education nationale a besoin de dépouiller la presse nationale pour produire ce qu'il appelle un rapport sur la violence en milieu scolaire.    

Les chiffres qu'il publie, cette semaine, sont édifiants sur les violences. Basé sur les parutions dans la presse nationale durant la période du premier septembre au 30 juin 2013, ce « rapport » lève, en partie, le mystère sur ce fléau qui ronge le système éducatif national.

La lecture de ce rapport est toutefois à nuancer. En effet, les chiffres avancés reposent sur des données récoltées auprès des différentes parutions dans la presse nationale, ce qui pose un réel problème que le rapport n’a pas manqué de signaler, notamment concernant les données géographiques, et la distinction entre les centres urbains et ruraux. Les premiers bénéficiant d’une meilleure couverture médiatique que les seconds.

156 cas de violence dans les villes contre 47 en milieurural

Quoi qu’il en soit, le ministère de l’éducation rapporte qu’il y a eu 156 cas de violence dans les villes contre 47 dans le milieu rural, soit un rapport plus du triple. Sur l’ensemble, la ville de Casablanca se taille la part du lion; on déplore 29 cas de violence dans la métropole. A en croire les conclusions du ministère, ces chiffres sont dus à la densité démographique de chacune des régions d’une part, à la surpopulation dans salles de cours et à l’importance ou la faiblesse des couvertures sécuritaire et médiatique.

D’après la même source, 54% des violences ont été commises des personnes étrangères aux établissements scolaires, et 21% des violences ont été engendrées par des heurts entre élèves et enseignants.

Par rapport au genre, les statistiques versent dans le sens du cliché, le garçon est décidément le principal fauteur de troubles ! 57% des violences enregistrées se sont passés entre des personnes de sexe masculin, 41% entre personnes de sexes différents et 4% seulement entre femmes et/ou filles.

Le ministère recense, par ailleurs, des actes qu’il qualifie de « très graves ». Ainsi, sur l’année 2012-2013, il y a eu 35 cas de viol, 16 enlèvements, 11 meurtres et 7 cas de suicide, enregistrés, pour la plupart, à l’approche de la date des épreuves du baccalauréat.

A quand une éducation qui éduque ?
 

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