Etats-Unis: la source des fuites sur la surveillance d'internet sort de l'ombre

Edward Snowden, un jeune homme âgé de 29 ans qui travaillait pour la toute puissante agence américaine d'espionnage NSA, a révélé être la source des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique et une enquête a été ouverte à son encontre.  

Etats-Unis: la source des fuites sur la surveillance d'internet sort de l'ombre

Le 10 juin 2013 à 14h12

Modifié 10 juin 2013 à 14h12

Edward Snowden, un jeune homme âgé de 29 ans qui travaillait pour la toute puissante agence américaine d'espionnage NSA, a révélé être la source des fuites sur le programme secret américain de surveillance électronique et une enquête a été ouverte à son encontre.  

Snowden, qui travaillait depuis quatre ans pour l'Agence nationale de sécurité (NSA), a admis être à l'origine des fuites, dans une interview sur vidéo postée sur le site internet du journal britannique The Guardian, qui a divulgué en premier l'information.

«Mon unique objectif est d'informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux», assure-t-il au Guardian depuis Hong-Kong, où il s'est réfugié. Il a indiqué avoir fait ces révélations parce qu'il ne pouvait «permettre au gouvernement américain de détruire la vie privée, la liberté d'internet et les libertés fondamentales des personnes avec ce système gigantesque de surveillance qu'ils sont en train de bâtir secrètement».

Le Washington Post, le second journal à publier ces informations a également dévoilé des détails de sa correspondance avec Snowden, notamment ses sombres pronostics. «Je sais que je vais souffrir pour ce que j'ai fait et que ces révélations marquent la fin pour moi », avait indiqué Snowden début mai, avertissant le journaliste du Post Barton Gellman du danger qu'il encourait également.

Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. Ce dernier a confirmé que Snowden a travaillé pour lui «moins de trois mois» et a promis d'aider les autorités américaines dans leurs investigations.

Snowden s'est réfugié à Hong Kong le 20 mai après avoir copié les derniers documents qu'il voulait divulguer au bureau de la NSA à Hawaï, a indiqué le Guardian, qui a précisé que Snowden se trouvait toujours dans un hôtel à Hong Kong. Ni le consulat américain, ni les autorités de Hong Kong ou le consulat d'Islande n'ont souhaité faire de commentaires sur M. Snowden.

Le jeune homme avait déclaré qu'il envisageait de demander l'asile politique en Islande, pays le plus proche de ses opinions quant à la liberté d'expression sur internet. A Hong-Kong, la députée pro-Pékin Regina Ip, ancienne secrétaire à la Sécurité du gouvernement, juge au contraire que la ville sera «obligée d'honorer les accords» passés avec les Etats-Unis et elle enjoint Edward Snowden à partir de son propre chef.

Washington et Hong-Kong ont signé un traité d'extradition en 1996, un an avant la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine populaire. Le chef des services de renseignement américains James Clapper a transféré l'affaire au ministère de la Justice, qui a indiqué avoir ouvert une enquête.

La semaine dernière, le Washington Post et le quotidien britannique The Guardian ont révélé successivement deux programmes secrets de l'Agence nationale de sécurité (NSA) et provoqué la fureur de Washington.

Le président américain Barack Obama et le chef des services de Renseignement américain ont défendu ces programmes secrets, vitaux, selon eux pour la sécurité des Américains.

James Clapper a confirmé samedi l'utilisation du programme PRISM visant à intercepter les communications d'internautes hors des Etats-Unis sur neuf grands réseaux sociaux comme Facebook. Un autre programme divulgué par The Guardian, concerne la récolte depuis 2006 des données d'appels téléphoniques aux Etats-Unis par Verizon.

Dans une interview à la chaîne NBC News, James Clapper a dénoncé les «ravages» causés par ces révélations.

Samedi, il avait déclassifié un certain nombre d'éléments sur ces programmes de surveillance des communications, défendant déjà vigoureusement leur légalité et leur utilité dans la lutte antiterroriste et dénonçant les «révélations irresponsables» parues dans la presse. Clapper a indiqué que deux complots avaient été déjoués grâce à ces programmes, en 2009, l'un prévoyant une attaque à la bombe dans le métro de New York, et l'autre, lié à l'affaire David Healey, l'un des acteurs clé des attentats terroristes à Bombay, en Inde, en 2008.


 

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