« La convergence entre les deux chefs d’Etats est exceptionnelle. Il faut, à présent, la traduire sur le terrain économique et industriel», a déclaré M. Amara à l’occasion de cette rencontre qui vise l’instauration des bases d’une coopération structurante au niveau industriel.

Scellée, la coopération engage les deux parties à ne ménager aucun effort pour un essor industriel sous différents aspects : politique, infrastructure d’accueil, normalisation et promotion de la qualité, propriété industrielle, formation technique et textile.

«En matière d’industrie, il faut faire les bons choix des métiers à implanter basés sur des avantages comparatifs. C’est pour cela qu’avec l’ensemble des pays amis, nous inscrivons notre coopération dans le cadre d’un partenariat stratégique afin de créer de l’emploi et stimuler le transfert de technologies », a affirmé M. Amara, insistant sur l’efficacité de l’approche gagnant-gagnant où besoins et impératifs économiques trouvent un équilibre.

«Premier jalon»

Par la voie du mémorandum que le ministre marocain qualifie de «premier jalon», les deux pays s’engagent à agir ensemble pour la mise en œuvre de différentes actions liées aux objectifs précités. Il est question, notamment, d’échange d’expertises en matière de réalisation d’infrastructures d’accueil industrielles, dont les zones et parcs industriels, les zones franches et d’activités économiques. En effet, au cours de leur entretien, les deux ministres ont exprimé un intérêt particulier au développement des infrastructures, mais aussi à la nécessité de booster les investissements et de mieux impliquer le privé dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Les deux partenaires veulent ainsi mieux employer leur potentiel au service d’une industrie plus dynamique et surtout plus ciblée. «Nous nous réjouissons d’ores et déjà du développement qu’a connu la Côte d’Ivoire, un pays qui regorge de potentialités » a confié M. Amara, rappelant la visite qu’il a effectué, le 26 mars dernier, en Côte d’Ivoire, sur instruction de SM le Roi Mohammed VI.

Exploitation des potentialités

Entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, les échanges commerciaux s’évaluent à près de 169 millions de DH au niveau de l’import et à 573 millions de DH à l’export. Malgré leur progression, les échanges restent encore timides par rapport aux potentialités réelles des deux pays et l’étendu des domaines à exploiter.

Lorsque les potentialités fusionnent avec la volonté, tout défi ne peut qu’être relevé. Pour Abdelkader Amara, le temps est venu pour que l’Afrique connaisse l’essor qu’elle mérite, que l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) joue pleinement son rôle.  

De son côté, le ministre ivoirien a souligné l’importance qu’accorde son pays au modèle industriel marocain. «C’est un modèle dont la Côte d’Ivoire veut s’inspirer», a-t-il affirmé, estimant que les jalons sont d’ores et déjà mis en place pour un partenariat fructueux entre les deux ministres de l’industrie.