Géorgie: nouvelle manifestation contre des fraudes électorales présumées
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AFP
Le 4 novembre 2024
Des milliers de manifestants pro-européens ont manifesté lundi en Géorgie pour dénoncer le résultat des législatives du 26 octobre entachées selon eux de fraudes organisées par le parti dirigeant ce pays du Caucase.
Le vote a été remporté par la formation Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012 et accusé par ses détracteurs de dérive conservatrice et autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l'Union européenne et de l'Otan, ce qu'il réfute.
L'opposition pro-européenne refuse de reconnaître les résultats officiels du scrutin. La présidente, Salomé Zourabichvili en rupture avec le gouvernement, a dénoncé un système sophistiqué de fraudes suivant une "méthodologie russe".
Le Kremlin a rejeté les accusations d'ingérence, tandis que l'UE et les Etats-Unis ont signalé des "irrégularités" et demandé des enquêtes.
Lundi soir, des milliers de protestataires se sont rassemblés, pour la deuxième fois depuis l'annonce des résultats, devant le Parlement géorgien, situé sur la principale avenue de la capitale, Tbilissi.
"Le peuple géorgien n'acceptera jamais des résultats électoraux falsifiés, un mouvement de protestation invincible est en train de grandir et balayera le régime qui a volé nos voix", a assuré Nika Melia, le dirigeant du parti d'opposition Akhali.
S'adressant à la foule, il a appelé à des manifestations quotidiennes, dès mardi.
Une autre figure de l'opposition, Mamouka Khazaradzé, chef de la Coalition pour le Changement, a exigé de nouvelles élections et une enquête internationale sur ces fraudes présumées.
"On n'a pas d'autre choix que de sortir dans la rue tous les jours pour montrer à notre gouvernement et au monde que les Géorgiens n'accepteront jamais des élections truquées", a déclaré à l'AFP Lidia Kirtadzé, 25 ans, une employée d'un magasin présente à la manifestation.
Pour Leo Grigalashvili, un viticulteur de 49 ans, également présent devant le Parlement, "la Russie et ses acolytes dans notre gouvernement veulent voler le choix du peuple géorgien mais aussi son avenir européen".
La semaine dernière, le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a lui promis que "l'intégration européenne" restait la "principale priorité" de Tbilissi.
Mais certains dirigeants de Rêve géorgien, dont son chef, le puissant et richissime Bidzina Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie, ont multiplié les déclarations hostiles envers l'Occident pendant la campagne électorale.
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