A fin novembre 2019, le crédit bancaire affiche une progression de 5,2% sur une année glissante contre 1,2% une année auparavant, soit plus de 43 milliard de DH de crédits supplémentaires octroyés (nets des remboursements), portant l’encours global à 892 milliards de DH. C'est ce qui ressort des derniers chiffres de Bank Al-Maghrib.

On ne sait pas si ce sont les banques qui ont rouvert le robinet du crédit ou si plutôt les dossiers de demande de financement sont plus nombreux et bancables.

En tous les cas, la majeure partie de ces crédits additionnels, soit plus de 36 milliards de DH, a bénéficié au secteur non financier, le reste étant parti vers les sociétés financières (7 milliards). Les entreprises privées, dont les financements faisaient du surplace par le passé, ont bénéficié de 22 milliards de dirhams (+6,6%), soit 60% des crédits supplémentaires destinés au secteur privé. Le reste a servi au financement des ménages à hauteur de 15 milliard de DH (+4,7%).

Par ailleurs, une légère diminution (-1,2%) de l'encours des crédits au secteur public est constatée, résultat du désendettement des entreprises publics.

Par type de crédits, 8 milliards de DH supplémentaires ont été canalisés vers le secteur immobilier, soit une hausse de 3% sur une année glissante. De même, les crédits à l’équipement ont augmenté de 6,9 milliards de DH soit une hausse de 4% contre 1,1% en 2018. Quant aux crédits de trésorerie, leur montant a cru de 9% ou de 15 milliards de dirhams. Les crédits à la consommation ont, de leur côté, suivi la même tendance avec une croissance annuelle de 4,7%, soit 2,5 milliards de DH de crédits supplémentaires distribués.

Cela dit, l’appréciation du crédit bancaire s'est accompagnée d’une augmentation des créances en souffrance de plus de 5,7% à environ 70 milliards de dirhams (contre seulement 4% en novembre 2018), soit environ 7,8% de l’encours global des crédits.

L’état des créances en souffrance montre une augmentation de 3,6 milliards de DH des impayés des ménages qui atteignent un encours de 29 milliard de dirhams. Les entreprises, quant à elle, ont connu une stagnation de leurs impayés autour de 39 milliards de dirhams.