Samir. Extension de la liquidation: report de 3 semaines, les créanciers s'invitent au dossier
Report au 2 avril. Des filiales de la Samir ont désigné leurs avocats, d'autres n'ont toujours pas été notifiées. Des créanciers s'invitent également au dossier.
Samir. Extension de la liquidation: report de 3 semaines, les créanciers s'invitent au dossier
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A. E. H.
Le 12 mars 2018 à 15h34
Modifié 11 avril 2021 à 2h45Report au 2 avril. Des filiales de la Samir ont désigné leurs avocats, d'autres n'ont toujours pas été notifiées. Des créanciers s'invitent également au dossier.
Déclenchée en décembre 2017, la procédure d'extension de la liquidation au patrimoine des dirigeants de la Samir avance…mais au ralenti. Au tribunal de commerce, la réunion tenue le 12 mars, à huis clos, s'est soldée par un renvoi au 2 avril 2018.
Présent sur place, Médias24 a constaté la présence ce lundi de six avocats. Parmi eux, Me Abderrahmane El Khayat assiste Jamal Ba-amer, DG de la société en liquidation. Le Saoudien et Mohamed Bensalah, ex-membre du conseil d'administration (avant de démissionner) et patron d'Holmarcom, sont les seuls à avoir répondu à la convocation.
Hormis deux membres du conseil d'administration (Mohamed Bensalah et Mustapha Amhal), tous les anciens dirigeants sont de nationalités étrangères. Ces derniers doivent être notifiés par la voie diplomatique. Un mécanisme long et compliqué. Et même s'il aboutit, rien ne garantit une réponse et encore moins la présence des concernés.
En dehors des dirigeants, certaines sociétés risquent également l'extension. Il s'agit souvent de filiales de la Samir. Me Tayb Amr assistera l'une d'elles: la Société de Distribution de Carburant et Combustibles "SDCC". Entre cette société et le raffineur, des soupçons de confusion de patrimoine.
Dans leurs rapports, syndic et juge-commissaire avait relevé des flux douteux entre SDCC et la Samir. Les faits remontent à 2014. Jamal Ba-Amar était alors président du conseil d'administration la société mère première et directeur général de la filiale.
"La confusion de patrimoine" met éventuellement deux autres filiales en péril. Il s'agit de La Société marocaine de transport et de stockage de produits pétroliers (TSPP) et Salam Gaz. La première sera assistée par Me Khayat (avocat de Ba-Amer) et Me El Arbi Chraibi. Ces avocats au barreau de Casablanca représentent l'homme d'affaires saoudien dans plusieurs dossiers liés à la Samir, notamment celui qui l'oppose à la Douane (affaire de détournement de destination). Pour sa part, Salam Gaz n'a toujours pas été notifiée.
Nous n'avons pas pu obtenir des informations sur la Société hôtelière Samir, qui fait elle aussi partie des entreprises menacées.
A travers leurs représentants respectifs, la Douane, BCP et les salariés suivent le dossier de près. Ces derniers sont également contrôleurs à la liquidation. Seule BCP s'est investie directement dans la procédure d'extension, en initiant une requête en intervention volontaire.
La banque est l'un des principaux créanciers du raffineur (1,9 MMDH). Elle réclame un audit sur les comptes de la Samir, l'extension et la déchéance commerciale pour tous les dirigeants et les membres du conseil d'administration de la Samir.
D'autres créanciers ont introduit des requêtes similaires. Nos sources citent l'ONEE, Cadres en mission et ALD Automotive. Un mois plus tôt, BMCI et BNP Paribas avaient également soumis une demande en intervention volontaire.
L'extension permettrait d'élargir le périmètre de la liquidation, et donc les chances pour ces créanciers de se faire payer une partie de leurs créances. Sachant qu'en parallèle, la cession n'avance pas: destinée à l'examen des offres, une réunion tenue lundi 26 février, entre le juge-commissaire, le syndic et le contrôleur avait débouché sur un report au 19 mars.
La demande d'extension de la liquidation avait été initiée fin novembre 2017 par le syndic judiciaire de la Samir, Mohamed El Krimi, suivi un mois plus tard par le juge-commissaire Abderrafii Bouhamria. Dans leurs requêtes respectives, les deux reprochent aux dirigeants des fautes de gestion ayant provoqué la situation de la Samir.
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