Bank Al-Maghrib baisse son taux directeur à 2%
Le conseil de Bank Al-Maghrib, réuni ce mardi 17 mars, a décidé de réduire son taux directeur de 25 points de base, compte tenu des répercussions des conditions climatiques défavorables et de la propagation à l’échelle mondiale de la pandémie Covid-19.
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Souhail Nhaili
Le 17 mars 2020 à 12h48
Modifié 11 avril 2021 à 2h45Le conseil de Bank Al-Maghrib, réuni ce mardi 17 mars, a décidé de réduire son taux directeur de 25 points de base, compte tenu des répercussions des conditions climatiques défavorables et de la propagation à l’échelle mondiale de la pandémie Covid-19.
Cette décision a été prise en tenant compte du contexte précité, des prévisions d’évolution de l’inflation à moyen terme et dans l’objectif de soutenir l’activité économique, annonce le communiqué de la Banque centrale. Celle-ci précise que l’évolution rapide de la pandémie exige l’actualisation fréquente de l’évaluation de la situation et des prévisions économiques.
Voici les principales prévisions de Bank Al-Maghrib :
- L'inflation devrait se situer à 0,7% en moyenne sur l’ensemble de l’année 2020 et s’accélérer à 1,2% en 2021, avec une augmentation graduelle de sa composante sous-jacente de 0,6% en 2019 à 1% puis à 1,3% en 2021.
- Les cours du pétrole devraient diminuer de nouveau cette année, pour s’établir à 48,5 USD/bl en moyenne pour le Brent, avant d’augmenter à 59,5 USD/bl en 2021.
- Pour la croissance, elle devrait stagner à 2,3% pâtissant de l’effet conjugué des conditions climatiques défavorables et de la propagation au niveau mondial de la pandémie Covid-19.
La valeur ajoutée agricole régresserait de 2,7%, avec une récolte céréalière estimée à 40 millions de quintaux sur la base des données relatives aux conditions climatiques et à l’état de la végétation disponibles au 10 mars, et le rythme des activités non agricoles ralentirait à 2,9%.
En 2021, la croissance enregistrerait un rebond à 3,8%, avec une augmentation de la valeur ajoutée agricole de 8,1%, sous l’hypothèse d’une récolte céréalière moyenne de 75 millions de quintaux, et une amélioration de la croissance non agricole à 3,3%.
"Ces prévisions restent entourées de fortes incertitudes et sont sujettes à une révision à la baisse si la propagation de la pandémie Covid-19 au niveau mondial n’est pas contenue à court terme", précise BAM.
- Sur le plan des comptes extérieurs, le déficit du compte courant devrait s’alléger sur l’horizon de prévision pour revenir à 3,5% du PIB en 2020 et à 2,5% du PIB en 2021.
- Les importations continueraient à progresser à un rythme modéré en 2020 avant d’enregistrer une accélération en 2021, reflétant principalement l’évolution de la facture énergétique.
- A l’inverse, les exportations afficheraient une nette accélération, sous l’effet essentiellement de la hausse de la production que devrait connaitre la construction automobile selon les chiffres annoncés par l’usine PSA.
- Quant aux recettes de voyage, elles sont prévues en diminution en 2020 en lien avec la propagation de la pandémie Covid-19, mais devraient reprendre en 2021.
- Pour ce qui est des opérations financières, après le recul observé en 2019, les recettes des IDE devraient se stabiliser à 3% du PIB en 2020 avant de progresser à l’équivalent de 3,2% du PIB en 2021.
- Tenant compte de la sortie prévue du Trésor sur le marché international en 2020, les réserves internationales nettes progresseraient de 245,6 milliards de dirhams en 2019 à 246 milliards à fin 2020 puis à 251,9 milliards au terme de 2021. Elles devraient ainsi assurer une couverture de plus de 5 mois d’importations de biens et services.
- S’agissant des conditions monétaires, le taux de change effectif réel connaitrait une quasi-stabilité sur l’horizon de prévision.
- Quant au crédit bancaire au secteur non financier, il devrait terminer l’année en progression de 4,5% avant de se renforcer de 5,3% en 2021.
- Concernant les finances publiques, Le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait connaitre une légère atténuation à 4% du PIB en 2020, puis à 3,9% du PIB en 2021, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib compte non tenu des efforts exceptionnels que le Gouvernement est amené à consentir dans la conjoncture difficile actuelle.
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