Le programme de la visite n’est pas fixé avec précision, mais il coïncide avec la tenue dans la capitale éthiopienne, du 28e sommet de l’Union africaine (UA). Ce sommet doit prononcer lundi ou mardi, l’adhésion du Maroc à cette instance. Le Roi était également attendu, une semaine auparavant, à Juba, capitale du Soudan du sud, où le Maroc a installé un hôpital de campagne à objectif humanitaire. Il est possible, selon notre source, qu'une visite soit organisée à Juba après le sommet africain d'Addis Abeba.

A Addis Abeba, tout indique que l'admission du Maroc à l'UA est acquise. Si l’on se réfère à l’Acte constitutif (article 29), elle requiert la majorité simple, c’est-à-dire à 28 voix. Au début de cette semaine, le Maroc avait déjà réuni 43 voix, selon une source sûre consultée par Médias24.

La visite du Roi en Ethiopie est certes justifiée par la poursuite de sa tournée africaine et également peut porter sur les nombreux projets lancés entre les deux pays. Mais la coïncidence en matière de dates, reflète l’assurance du Maroc concernant la qualité de son dossier panafricain.

Le déroulé du sommet et donc du prononcé de l’adhésion du Maroc n’est pas connu car il y a trop de paramètres en jeu. Ce qui est certain, c’est que l’ordre du jour indicatif prévoit que cette adhésion y figure au troisième point. Ceci peut laisser penser que l’adhésion pourrait être prononcée le premier jour de la réunion, lundi 30 janvier.

Les travaux seront dirigés par le Tchadien Idriss Deby, président en exercice, et ouverts par une allocution du président rwandais Paul Kagamé qui avait accueilli le 27e sommet en juillet dernier et présentera un plan de réforme de l’instance panafricaine.

Un géant africain, le Nigéria, a annoncé le mercredi 25 janvier par la voix de son ministre des Affaires étrangères, qu’il soutient l’adhésion du Maroc. Des adversaires du Maroc, l’Algérie en tête, semblent à travers leurs déclarations, avoir accepté à l’avance, ce retour marocain.

La présence du Roi à Addis Abeba ou dans la région proche (Juba) laisse penser qu’un discours solennel du chef de l’Etat dans le cénacle panafricain, après le prononcé de l’adhésion, est possible.

Il est possible également que la visite du Roi Mohammed VI en Ethiopie soit en partie consacrée aux dossiers bilatéraux, notamment la coopération économique et les projets communs.

Parmi les autres étapes évoquées dans le cadre de la seconde partie de la tournée royale, le Soudan du Sud et le Ghana.