"Depuis la signature de l’écosystème textile de maison le 16 octobre 2016, nous avons reçu énormément de projets qui sont toujours au stade de l’étude. Ce sont des investissements de centaines de millions de DH", lance d’emblée El Mostafa Sajid, président de l’écosystème textile de maison.

"Mais il faudra d’abord résoudre la problématique de la contrebande et de la sous-facturation pour pouvoir évaluer tous ces projets. L’écosystème a été signé sur la base d’un marché plus ou moins assaini, correct. Il ne peut y avoir d’un côté des investisseurs qui mettent leur argent en jeu, qui payent leurs impôts et taxes, et d’un autre côté, d’autres qui sont dans l’opacité totale, qui ne paient pas un centime à l’Etat et qui tuent l’industrie locale. C’est le rôle du gouvernement de faire le nécessaire. Or, rien de concret n’a été entrepris jusque-là", précise-t-il.

Le challenge de la profession est de réduire de 70 à 80% l'activité de l’informel présent aussi bien au niveau de la production que de l’importation avec une prévalence de l’informel de distribution.

La vision stratégique de l’écosystème textile de maison consiste en effet à "favoriser la reconquête des parts de marché local sur l’informel et l’importation", tel que précisé dans le contrat, et de réaliser un chiffre d’affaires additionnel de 2,4 MMDH. Dans ce segment, le formel dégage actuellement un CA de 2,5 MMDH (hors fabricants de matelas de maison).

Selon El Mostafa Sajid, les usines locales qui travaillent dans l’informel sont spécialisées essentiellement dans les tissus d’ameublement. Les produits qui proviennent de la contrebande sont plus diversifiés: tissus, couvertures,…

Le marché local textile est estimé à quelque 50 MMDH dont 10 MMDH réalisés par le textile de maison, d’après les estimations des professionnels.