COP22 : Les 5 engagements de la Banque mondiale pour le climat dans la région MENA

Pour son action climatique en faveur de la région MENA, la Banque mondiale se focalise surtout sur les actions d'adaptation dans la région. Une région vulnérable, qui subit déjà les conséquences du réchauffement planétaire.

COP22 : Les 5 engagements de la Banque mondiale pour le climat dans la région MENA

Le 15 novembre 2016 à 18h55

Modifié 11 avril 2021 à 2h38

Pour son action climatique en faveur de la région MENA, la Banque mondiale se focalise surtout sur les actions d'adaptation dans la région. Une région vulnérable, qui subit déjà les conséquences du réchauffement planétaire.

La Banque mondiale a dévoilé, mardi 15 novembre, en marge de la COP22 à Marrakech, son plan d’action climatique pour la période 2016-2020 pour la région MENA. Un plan qui repose sur cinq engagements ayant pour objectif final l’accompagnement des pays de la région à mettre en œuvre leurs NDC, contributions nationales contre le réchauffement climatique.

Selon les modélisations de la Banque mondiale, la région MENA est l'une des zones les plus vulnérables au réchauffement planétaire: «Les pays de la région MENA ont bien conscience des enjeux du changement climatique, ils sont donc déterminés à agir et ont même commencé à prendre des mesures dans ce sens», a fait remarquer Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA.

Ci-après les engagements proposés par l’institution financière:

1.D’ici 2020, 30% des financements de la Banque mondiale en faveur de la région MENA seront consacrés au climat

Actuellement, cette contribution n’est que de 18%. La Banque mondiale ambitionne de renforcer la résilience physique, sociale et économique des pays de la région, à travers des interventions devant s’intégrer dans les processus pilotés par les pays, tels qu’exprimés dans leurs NDC.

Suivant son analyse, et au regard des besoins des pays et des priorités de développement, la Banque mondiale veut axer ses conseils et son appui financier sur trois domaines d’engagement prioritaire, à savoir la promotion de la sécurité hydrique et alimentaire, le soutien des villes viables et résilientes et le passage à un monde sobre en carbone.

2. Accroître la part du financement des mesures d’adaptation

Au vu de l’insuffisance des ressources de la finance climat adressées à l’adaptation, la Banque mondiale veut tacler cet aspect. Elle vise des mesures d’adaptation telles que la promotion de la sécurité alimentaire et hydrique, à travers l’accroissement de la disponibilité de l’eau (par la désalinisation, la réutilisation et la dépollution), et la réduction de la surexploitation des eaux souterraines, entre autres.

L'impact du stress hydrique dans la région est préoccupant : 71% du PIB de la zone MENA est exposé à un stress hydrique élevé ou très élevé, contre 22% seulement du PIB mondial. En outre, 61% de la population de la région est exposée au stress hydrique, contre 36% au niveau planétaire.

L’institution veut intégrer la gestion des risques de catastrophes dans les investissements liés à la planification urbaine, en prenant en compte la capacité de résistance aux chocs climatiques, notamment dans les villes côtières sujettes à l'élévation du niveau de la mer. Au Maroc, une élévation de 0,5 mètre du niveau de la mer causerait des inondations qui toucheront 1,8 million de personnes.

Source: Banque mondiale

 

3.Accompagner la réforme des politiques publiques

A travers cet engagement, la Banque mondiale veut apporter son soutien aux politiques publiques de la région MENA, en éliminant les distorsions, en révisant la réglementation y afférente et en catalysant les investissements privés.

4. Attirer les financements privés en mobilisant l’ensemble du groupe de la Banque mondiale (IFC, Agence multilatérale de garantie des investissements, etc.). 

La Banque mondiale ambitionne, à travers des institutions comme l’IFC (Société financière internationale) ou le Fonds vert pour le climat, d’investir dans des obligations vertes qui seront émises par des institutions financières de 20 marchés émergents. L’objectif étant de provoquer des flux de capitaux privés pour y soutenir des investissements climato-intelligents et le passage à une économie verte. Pour l’exercice 2016, 44% des investissements de l’IFC dans la région MENA concernent des projets liés au climat.

5. Rendre possible une action collective

A travers cet engagement, la Banque mondiale veut lancer, avec le FAO et la Ligue arabe, une initiative régionale sur la sécurité hydrique dans la région MENA, visant à  moderniser les systèmes urbains et agricoles d’approvisionnement en eau, de partager les innovations technologiques et stratégiques et de soutenir l’établissement d’indicateurs et les programmes d’investissements en matière de sécurité hydrique.

La BM ambitionne également de créer une plateforme panarabe de commerce de l’énergie, afin de faciliter une meilleure intégration des énergies renouvelables.

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