Cacophonie au sein de la FGD et au niveau du paysage médiatico-politique: Nabila Mounib va-t-elle franchir le Rubicon et accepter de rencontrer Abdelilah Benkirane? Au moment où nous mettons en ligne ce court texte, nous n'en savions rien. Mme Mounib n'a pas répondu à nos appels téléphoniques.

Par contre, Abdeslam Laâziz, secrétaire général du Congrès national ittihadi (CNI), nous a livré ce jeudi matin les coulisses des discussions au sein de l'état major de la FGD au sujet de la réponse à donner au chef du PJD.

Mercredi, Ali Boutouala (PADS, Attaliâa), Abdeslam Laâziz (CNI) et Nabila Mounib (PSU, coordinatrice de la Fédération de la Gauche Démocratique, ont eu des discussions au sujet de la réponse à donner. Selon notre source, Laâziz et Boutouala étaient favorables à une réponse positive. "Nous voulions y aller, écouter, nous exprimer et refuser".

Mme Mounib, selon lui, a refusé, en invoquant une réunion du Bureau Politique du PSU qui s'y oppose. Les deux raisons invoquées par elle sont:

-l'incompréhension probable de la base du PSU;

-le fait que de toute façon, la FGD allait rester dans l'opposition.

La réunion a donc conclu, sur l'insistance de Mme Mounib, à un refus de rencontrer M. Benkirane.

Ce jeudi matin, selon notre source, Mme Mounib a contacté M. Laâziz pour lui annoncer qu'elle compte se rendre à l'invitation du chef du PJD, car elle a pu "convaincre ses camarades du bureau politique du PSU".

M. Laâziz a donc répondu que la décision a été collectivement prise au sein de la FGD et non au niveau du PSU et qu'il fallait revenir à la FGD pour la valider ou pas.

Ce jeudi, la presse, Mme Mounib et le PJD se sont livrés à un ballet de déclarations, parfois contradictoires.

Nous avons donc décidé de publier la version de M. Laâziz.