Les grands flops d'un scrutin implacable

Au moins trois chefs de parti battus, un ministre écrabouillé, une autre en fonction cherche, avec quatre anciens collègues, à sortir la tête de l'eau. Décidément, le double scrutin du vendredi 4 septembre n'a pas été tendre pour nombre de grosses pointures du paysage politique national.  

Les grands flops d'un scrutin implacable

Le 11 septembre 2015 à 14h38

Modifié 11 septembre 2015 à 14h38

Au moins trois chefs de parti battus, un ministre écrabouillé, une autre en fonction cherche, avec quatre anciens collègues, à sortir la tête de l'eau. Décidément, le double scrutin du vendredi 4 septembre n'a pas été tendre pour nombre de grosses pointures du paysage politique national.  

Sondeurs, observateurs ou académiciens avaient prévu une manche serrée, mais le verdict des urnes a été brutal pour certains. Dans les quartiers généraux des partis politiques, il y a eu des cris et des larmes dans la nuit du 4 au 5 septembre. Des têtes ont roulé, d'autres repêchées de justesse, alors que d'autres empruntent le chemin des ordalies.

Entre stupeur, incompréhension et amertume, certains voyaient l'irréparable venir/advenir. Dur. Implacable. La débâcle du SG du Parti de l'Istiqlal (PI) Hamid Chabat, dans son propre fief à Fès, aura donné l'exemple.

Tout le monde se rappelle comment, au fur et à mesure qu'affluaient les résultats, la toile s'est enflammée. On compte les points. Les commentaires fusent de partout. M. Chabat a été, malgré lui, la star incontestée des réseaux sociaux. D'aucuns lui rappellent le serment qu'il a fait il y a près d'un an: démissionner si le PI n'arrive pas en tête.

Dans la foulée, M. Chabat ne coule pas tout seul. Il entraîne avec lui le SG du Parti authenticité et modernité (PAM), Mustapha Bakkoury qui, même avec ses deux sièges, rate le coche depuis Mohammedia.

Visiblement échaudés, les deux leaders tiennent une réunion d'urgence à Rabat avec le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar. Depuis Avenue Annakhil, on ne voyait pas si chatoyants les résultats des candidats de La Rose .

A trois, l'Opposition resserre les rangs et ratisse large. Plus large au point d'associer au bal l'Union constitutionnelle (UC), dont le SG Mohamed Sajid, maire sortant de Casablanca, ne glane pas plus que 8 sièges. La messe est dite.

Entretemps, à droite comme à gauche, la faucille électorale continue sa moisson. A Sidi Belyout, Nabila Mounib, coordinatrice de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), sort battue et la tête haute.

Sous la bannière du RNI, son rival Moncef Belkhayat, ancien ministre de la Jeunesse et des sports, a beau remporter 3 sièges. La présidence du Conseil d'une ville, et encore moins celle d'une Région, qui plus est, comme Casablanca, relève de l'improbable.

A Casablanca toujours, avec un seul siège, Karim Ghellab (PI), ex-président de la Chambre des Représentants et ancien ministre de l'Equipement et des transports, ne se fait pas d'illusions. Pas plus d'ailleurs que sa consœur du même parti Yassmina Baddou, ex-ministre de la Santé, qui, avec cinq sièges, ne nourrit pas de prétentions outre-mesure.

Alors qu'à Taza Abdeslam Seddiki (PPS), actuel ministre de l'Emploi et des affaires sociales, a reçu un sérieux camouflet, sa consoeur Mbarka Bouaida (RNI), ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, est au forceps tendus à Guelmim. Un ballottage à perte de vue !

Alors que l'ex-ministre de la Jeunesse et des sports (MP) Mohamed Ouzzine, déchu dans son propre fief à Ifrane, fait contre mauvaise fortune bon cœur, son ex-collègue de l'Artisanat Abdessamad Kayouh (PI) ne compte pas lâcher prise à Taroudant.

Sans étendre le propos aux maires sortants et autres présidents de communes urbaines ou encore aux présidents de régions, ce 4 septembre au souffle automnal, en balayant des feuilles mortes, aura bel et bien ouvert un autre chapitre.

Désormais, une nouvelle carte politique est en déploiement. Tout au long du territoire national. Un immense jeu de chaises s'opère. Des tractations sont en cours. Au niveau des régions, comme des mairies, d'autres élites émergent. Un nouveau Maroc est en mouvement. L'espoir reste de mise.

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