Eric Laurent et Catherine Graciet mis en examen
Les deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, qui ont été interpellés jeudi à Paris pour tentative d'extorsion de fonds du Maroc, ont été déférés vendredi soir devant un juge d'instruction, annonce la MAP en citant la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris.
Eric Laurent et Catherine Graciet mis en examen
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
admin
Le 29 août 2015 à 6h56
Modifié 11 avril 2021 à 2h37Les deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, qui ont été interpellés jeudi à Paris pour tentative d'extorsion de fonds du Maroc, ont été déférés vendredi soir devant un juge d'instruction, annonce la MAP en citant la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris.
Les deux mis en cause ont été dans la nuit, mis en examen (inculpés) pour "chantage et extorsion de fonds", selon des sources médiatiques françaises, et mis en liberté sous contrôle judiciaire. L'instruction va maintenant suivre son cours.
Joint par Médias 24 ce samedi matin, Me Eric Dupont-Moretti, avocat du Maroc, nous a simplement déclaré: "cette mise en examen est la moindre des choses".
Le célèbre pénaliste français avait déjà révélé en exclusivité à Médias 24 que pour le Maroc, la qualification de “tentative de chantage et d’extorsion de fonds“ est une qualification a minima et qu’il estime qu’il faut y ajouter “association de malfaiteurs“. Le Maroc tient en effet à obtenir la réponse aux questions “à qui profite le crime? qui est derrière tout cela“.
Ils avaient passé plus de trente heures de garde à vue dans les locaux de la BRDP, ont été transférés dans la soirée au palais de justice de Paris pour être présentés à un juge d'instruction en vue de leur éventuelle mise en examen.
Selon Me Dupond-Moretti, avocat du Royaume, le journaliste français Eric Laurent avait contacté le Cabinet royal pour annoncer qu'il se préparait à publier, avec Catherine Graciet, un livre sur le Maroc, mais qu'il était prêt à y renoncer si on lui remettait trois millions d'euros.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris et trois juges d'instruction ont été chargés d'instruire ce dossier qui est "exceptionnellement grave'', a estimé Me Dupond-Moretti.
Selon Le Monde, RTL et l’AFP, l'avocat de la journaliste a confirmé qu'un "deal financier" avait bien eu lieu entre le Maroc et les deux journalistes. Toutefois, il ajoute que les deux journalistes ont été "piégés" par des "enregistrements sauvages" et qu'une "logique de stratagème" s'est mise en place de la part du Maroc dans ce dossier. "C'est précisément l'avocat mandaté par le roi qui piège les journalistes par des enregistrements sauvages", a-t-il affirmé. Comme s’il n’était pas naturel que la victime tente de piéger un maître chanteur.