Le président sud-soudanais Salva Kiir a signé, jeudi, un accord de paix devant mettre fin à 20 mois de guerre civile opposant sur fond ethnique les partisans du président Salva Kiir et ceux de son ancien vice-président Riek Machar.

Salva Kiir et Riek Machar avaient signé par le passé une longue série de cessez-le-feu, violés aussitôt paraphés.

M. Kiir a exprimé sa réticence à signer mercredi ce qu'il a appelé une "paix imposée", qualifiant "d'intimidations" les menaces de sanctions. Il a ainsi remis 12 pages de "sérieuses réserves" aux médiateurs. Washington a immédiatement fait savoir que "les Etats-Unis et la communauté internationale ne reconnaissent aucune réserve ou ajout à ce document".

Mercredi soir, le Conseil de sécurité, qui avait initialement menacé d'agir "immédiatement" si M. Kiir ne ratifiait pas l'accord dans son ensemble, a laissé au président sud-soudanais jusqu'à cette date pour lever ses réserves sur l'accord, sous peine de sanctions.

"Il a jusqu'au 1er septembre, il a une marge de manœuvre", a indiqué la présidente en exercice du Conseil, l'ambassadeur du Nigeria, Joy Ogwu.