Les élections régionales et communales approchent à grands pas. Comprendre leur fonctionnement n’est pas une chose aisée. Le système électoral du Royaume peut sembler complexe et attaquer les neurones de certains, au point de laisser tomber.

Mustapha Swinga, podcasteur marocain, l’a bien compris et a décidé de remettre tout cela en courte vidéo de 8 minutes. Un montage brut, sec, ramassé, rythmé, en un minimum d’images, de mots et d’explications. Résultat: le rendu est clair et on s’y retrouve facilement.

Le découpage administratif

Swinga démarre sa vidéo en expliquant le découpage administratif du Royaume. Pour bien comprendre le processus électoral, il faut passer par la case du découpage administratif.

Le Maroc est découpé en 3 divisions administratives: les régions, qui englobent les préfectures et provinces, qui à leur tour comprennent les communes.

Le Royaume est découpé en 12 régions. Le natif de Casablanca prend l’exemple de sa ville. La capitale économique est composée de 2 préfectures et 7 provinces. Qu’en est-il des provinces-arrondissements qu’on retrouve à Casablanca (Ain Chok, Hay Hassani,…)?

A l’intérieur de chaque province, on retrouve les arrondissements, appelées plus couramment les communes, dans lesquels on retrouve le conseil communal.

A titre d’exemple, la province-arrondissement Ain Sebaâ-Hay Mohammadi comprend 3 arrondissements: Ain Sebaâ, Hay Mohammadi et Roches noires. Le rôle de la population est d’élire ceux qui vont composer les conseils communaux.

Pour qui vote-on?

En ce qui concerne les conseils communaux et les conseils régionaux, chaque conseil est constitué de plusieurs sièges. Le rôle de la population est d’élire ceux qui gagneront ces sièges. Par exemple, à Ain Chok, il existe 31 sièges, et chaque parti propose 31 candidats pour occuper ces derniers. On procède alors au vote selon le mode de scrutin proportionnel plurinominal.

Parmi les 31 personnes choisies pour occuper les sièges, celles-ci choisissent entres elles le président. Normalement, le parti qui détient plus de 50% des sièges choisit son président, mais ce n’est pas le cas au Maroc du fait du grand nombre de partis et donc de la fragmentation. La solution est donc l’alliance des partis politiques pour constituer la majorité et l’opposition. Les partis qui s'allient élisent le président.

Pour ce qui est des préfectures et des provinces, parmi les candidats ayant réussi au sein des conseils communaux, des Chambres professionnelles et des syndicats des travailleurs, sont choisis les membres pour constituer le conseil préfectoral, qui élisent leur président.

Le conseil de la ville

Celui-ci est présent dans 6 villes du Maroc: Casablanca, Fès, Tanger, Marrakech, Salé et Rabat. Le conseil est constitué des membres qui enregistrent le plus grand nombre de votes dans les communes. Ces personnes élisent entres elles le maire de la ville, comme c’est le cas pour Mohamed Sajid à Casablanca.

Le reste de la vidéo est consacré aux pouvoirs et responsabilités de chaque division administrative, au risque de magouilles sur la passation de marché, avant de la clôturer avec «le pourquoi il faut voter».