Après un début de séance très instable, la Bourse de New York s'installait à la mi-journée jeudi dans une tendance haussière, rassérénée par la stabilisation des cours du brut et des propos du patron de JPMorgan Chase: le Dow Jones gagnait 1,06% et le Nasdaq 0,78%.

Vers 17h00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 26,81 points à 171,07 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 35,49 points à 4.561,56 points.

Très surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,94%, soit 17,77 points, à 1.908,05 points.

"Le soutien vient d'une hausse des prix du pétrole et de résultats meilleurs que prévu de JPMorgan Chase, un membre du Dow Jones", notaient les analystes de Charles Schwab, tout en ajoutant que "les inquiétudes lancinantes pour la croissance mondiale et le malaise devant la situation géopolitique laissent les investisseurs sur les dents".

Outre ses résultats, JPMorgan a joué un rôle apaisant avec le discours tenu par son PDG Jamie Dimon lors de sa traditionnelle téléconférence trimestrielle avec des analystes.

"Nous ne prévoyons pas de récession, et l'économie américaine a l'air en assez bonne santé à ce stade" a-t-il dit. "On espère que tout cela va se calmer et qu'on n'assiste pas au début de quelque chose de très mauvais", a-t-il ajouté, sans cacher toutefois qu'il était probable que la qualité des crédits se détériore "quelque peu".

Surtout, les analystes ont été rassurés de voir que la direction de JPMorgan "minimisait le risque des accidents de crédit dans le secteur de l'énergie. C'était une grande inquiétude pour beaucoup d'investisseurs (...) or (la banque) a moins augmenté ses réserves pour mauvais crédit que certains le craignaient", a souligné Sam Stovall, chez Standard and Poor's Capital IQ.

Enfin, plus traditionnellement, avec les indices tombés la veille à un niveau qui représente une correction par rapport aux plus haut des douze mois écoulés, M. Stovall a souligné que "le marché était trop vendu", tout en avouant ignorer si ce rebond pouvait être durable.

- Fiat Chrysler plonge -

JPMorgan Chase, première grande banque américaine à annoncer ses résultats, a dépassé les attentes avec ses performances pour 2015, profitant d'un recul des amendes, des impayés et des économies qui lui ont permis de contrer un coup de mou dans ses activités de courtage et des défaillances dans le secteur énergétique. Les bénéfices annuel et trimestriel ont progressé, faisant à peu près oublier que les chiffres d'affaires ont reculé, ce qui permettait au titre de gagner 1,66% à 58,29 dollars.

En revanche, les actions du groupe automobile Fiat-Chrysler lâchaient 5,98% à 7,39 dollars. Le groupe est visé par une plainte de concessionnaires qui l'accusent de les avoir forcés à gonfler artificiellement leurs chiffres de ventes. Ses actions cotées à Milan ont perdu jusqu'à plus de 10% avant de clôture sur un recul de 7,94% à 6,84 euros.

Le fabricant de mini-caméras GoPro plongeait de 17,66% à 12,03 dollars après avoir annoncé que son chiffre d'affaires du quatrième trimestre s'annonçait en chute d'un tiers, très inférieur aux attentes des analystes, ce qui l'a conduit à décider la suppression de 7% de ses effectifs. L'action vaut désormais deux fois moins que son prix d'entrée en Bourse, fixé à 24 dollars en juin 2014.

Le détaillant d'électronique Best Buy dégringolait de 9,77% à 26,40 dollars après avoir annoncé un recul de ses ventes de la saison des fêtes, qui ont souffert d'une demande décevante en téléphones portables, alors que l'électro-ménager et l'audiovisuel ont eu de bonnes performances.

Le marché obligataire était en petite baisse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 2,077% contre 2,064% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,869% contre 2,845% la veille.

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