À fin mars 2021, les emplois clientèle du Crédit du Maroc progressent de 4,6% sur une année glissante, portés par les crédits court terme aux entreprises et les crédits aux particuliers. Ils s’établissent à 43.673 millions de dirhams.

Ce dynamisme reflète la croissance des crédits court terme qui évoluent de 15,7% et des crédits à l’équipement de 1,1%. En revanche, les encours de crédit-bail sont en retrait de 11,9%, dans un contexte marqué par le recul de l’investissement.

Pour leur part, les encours des crédits aux particuliers affichent une hausse de 0,5 % à 18.743 millions de dirhams notamment grâce à la progression de 2,8 % des encours de crédits à l’habitat.

Les encours de crédit à la consommation se replient, quant à eux, de 8% reflétant le comportement attentiste des ménages dans un contexte encore marqué par la crise.

Crédit du Maroc affiche une progression des ressources bilan de 7,1 % à 45.597 millions de dirhams, sous les effets de l’évolution des ressources à vue de 12,1 % à 32.291 millions de dirhams et de la hausse des ressources d’épargne de 2,6 % à 10.011 millions de dirhams.

Les ressources hors bilan poursuivent une croissance soutenue. Leurs encours se sont accrus de 19,9 % grâce, notamment, à l’augmentation de 27,5% des encours OPCVM.

Cela dit, le produit net bancaire (PNB) consolidé du Crédit du Maroc affiche un recul de 2,1% pour s’établir à 609,6 millions de dirhams.

Cette baisse résulte essentiellement de la marge sur commissions qui se replie de 9,2% pour atteindre 113,9 millions de dirhams. Cette évolution est liée notamment à la diminution des flux en agence et à celle des commissions de change manuel sous l’effet de la fermeture des frontières.

La marge nette d’intérêt s’élève à 466,7 millions de dirhams, en quasi stagnation par rapport au premier trimestre 2020. La marge nette d’intérêt bénéficie de la progression des encours et de la poursuite de l’optimisation du coût de la ressource.

Le résultat des opérations de marché progresse de 0,4% pour atteindre 51,1 millions de dirhams grâce au résultat de change de la salle des marchés.

De leur côté, les filiales du groupe Crédit du Maroc affichent un PNB global de 55,5 millions de dirhams, en baisse de 5,8% par rapport au premier trimestre 2020.

Le résultat brut d’exploitation augmente de 22,2% à 283,5 millions de dirhams grâce à la baisse des charges générales d’exploitation de 16,5%.

Les charges du premier trimestre 2020 intégraient le don du Crédit du Maroc au fonds spécial pour la gestion du Covid-19 (85 millions de dirhams). Retraitées du don, les charges d’exploitation sont en progression de 6,7% sous l’effet d’une hausse de 15% des amortissements traduisant l’effort d’investissement du Crédit du Maroc dans le cadre de son plan stratégique.

Sur le volet des investissements, Crédit du Maroc a engagé sur le premier trimestre 2021 un montant total de 99,7 millions de dirhams, porté pour l’essentiel par les investissements dans le système d’information.

Le coefficient d’exploitation du premier trimestre 2021 s’établit à 53,5%.

Le coût du risque consolidé enregistre une augmentation par rapport au premier trimestre 2020 de 9,1% à 101,1 millions de dirhams, soit une hausse du taux de coût du risque sur encours de 4 points de base le portant à 93 points de base. Comparé au quatrième trimestre 2020, le coût du risque consolidé baisse de 64,4%.

Le taux de couverture s’établit à fin mars 2021 à un niveau de 92,5% traduisant une politique prudente de provisionnement.

Tenant compte de tout ce qui précède, le résultat net part du groupe Crédit du Maroc s’apprécie de 25,3% à 91,8 millions de dirhams.

Les fonds propres consolidés du groupe Crédit du Maroc s’élèvent à 6.554 millions de dirhams. Le ratio de solvabilité global ressort ainsi à 15,31 % et le ratio Core Tier 1 à 12,42%, en hausse respective de 35 et 52 points de base.

Le ratio de liquidité LCR s’établit à 207,8% à fin mars 2021.

L’endettement du Crédit du Maroc ressort à 1.558,1 millions de dirhams, en recul de 24,8% par rapport à mars 2020, en raison principalement d’un remboursement de dette subordonnée à hauteur de 500 millions de dirhams.