Les explications de Abdellatif Miraoui sur l’abandon de la réforme du bachelor

Visant une réforme plus globale, le ministre de l’Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui lance un processus de consultation et de concertation avec les parties prenantes pour élaborer un plan pour son département à l’horizon 2030.

Les explications de Abdellatif Miraoui sur l’abandon de la réforme du bachelor

Le 23 février 2022 à 15h36

Modifié 23 février 2022 à 18h36

Visant une réforme plus globale, le ministre de l’Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui lance un processus de consultation et de concertation avec les parties prenantes pour élaborer un plan pour son département à l’horizon 2030.

Le gouvernement a abandonné la réforme du bachelor qui consistait à renouer avec la licence en 4 ans. Les bachelors ouverts au titre de l’année 2021-2022, qui comptent 23.367 étudiants inscrits, ont été transférés ou transformés en licences professionnelles d’excellence, ou encore ont basculé vers des licences normales, explique Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, contacté par Médias24. 

"Ce débat est derrière nous. Aucun étudiant ne sort perdant ; tout ce qu’ils ont fait est comptabilisé. On a désormais réglé tout le problème à l’échelle nationale", affirme le ministre.

La vision pour le système du bachelor était incomplète

D’après lui, la réforme entamée n’était pas globale ; elle manquait notamment de visibilité sur l’après 4 ans du bachelor. Des questions étaient en suspens, notamment celles relatives au master. "Sera-t-il étalé sur un ou deux ans ? Si un étudiant choisit de le faire en deux ans, son diplôme sera-t-il accepté par le monde socio-économique, par les administrations publiques ? Ces questions n’ont pas été traitées. Lorsque j’ai posé la question au ministère, les présidents d’université ne parvenaient pas à se mettre d’accord."

D’autre part, selon le ministre, les bachelors ouverts jusqu’à présent l’ont été dans l’illégalité car il n’y avait encore ni décret, ni cahier des normes pédagogiques nationales (CNPN). Mais le plus décisif dans cette décision gouvernementale a été l’avis défavorable prononcé par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, saisi par l’ancien gouvernement sur la question.

Le ministre estime qu’"inclure davantage de modules de langues et de soft skills dans les formations est, en soi, une bonne chose, mais qui peut tout à fait être réalisée dans le cadre du système LMD (licence, master, doctorat). "Preuve en est, c’est que j’ai introduit ces modules dans tous les masters de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech avant que je la quitte", signale-t-il.

Un plan d’accélération de la transformation de l’écosystème à l’horizon 2030

Par ailleurs, Abdellatif Miraoui considère que le Maroc nest pas allé jusquau bout, non plus, de la réforme LMD. Pour lui, le système LMD ne se résume pas à une division en nombre dannées. Cest la raison pour laquelle il veut préparer un plan de réformes plus globales, qu’il a appelé le "plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation".

Il s’agira d’un plan sectoriel pour son département à lhorizon 2030, mais Abdellatif Miraoui veut, avant tout, remporter ladhésion du monde académique et des autres parties prenantes (entreprises, administrations publiques, régions, société civile, etc.). La préparation de ce plan se fera donc à travers un processus de consultation et de concertation.

"On essaie de construire avec tout le monde. Il faut que l’on parvienne, pour une fois, à réaliser un véritable projet maroco-marocain. Le débat est en cours, les assises régionales sont en train d’être préparées. Je veux que les forces vives du terrain partagent leurs idées et qu’elles puissent soumettre des propositions", déclare-t-il à Médias24.

Ces consultations prendront également en compte les recommandations de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement et celles du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

"Il faut qu’on y aille doucement pour embarquer toutes les forces vives et aboutir à quelque chose qui puisse convenir à notre pays et à sa jeunesse", conclut le ministre.

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