Intervenant ce lundi 20 janvier à la Chambre des représentants, Ahmed El Bouari a affirmé que le gouvernement "a déployé des efforts considérables pour garantir un approvisionnement régulier et continu des marchés et pour stabiliser les prix des viandes".

Le département de l'Agriculture mène actuellement un recensement national du cheptel caprin et ovin afin de déterminer le nombre exact d'animaux disponibles au Maroc cette année, a rappelé le ministre.

Il a précisé que le recensement a été mené dans toutes les régions du Royaume et inclut également l'identification des producteurs de chèvres et de moutons.

Ahmed El Bouari a souligné que son ministère travaille sur un programme concret visant à augmenter l'effectif du cheptel national en trouvant des solutions durables. Parmi ces mesures, le ministre a cité l'interdiction de l'abattage des femelles bovines destinées à la reproduction.

Concernant les prix des viandes, Ahmed El Bouari a reconnu une hausse notable des prix des viandes rouges et blanches. Il a cependant affirmé que les efforts se poursuivent pour importer davantage de bétail et de viande rouge afin de stabiliser les marchés.

Le ministre a également précisé que le Maroc collabore avec plus de 45 pays avec lesquels des accords sanitaires ont été signés pour faciliter les importations, soulignant que le pays privilégie les partenaires capables de fournir des volumes importants, bien que certains défis logistiques subsistent, notamment la nécessité de limiter les déplacements des animaux à un maximum de 8 heures.

Il révèle ainsi qu'environ 167.000 têtes de bovins, 96.000 têtes d’ovins et 1.724 tonnes de viande ont été importées.

S'agissant de la viande blanche, le ministre a assuré qu’aucune perturbation n’a été constatée dans la production. Il a attribué la hausse des prix à une augmentation de la demande, en raison d’un transfert des consommateurs des viandes rouges vers les viandes blanches, considérées comme plus abordables par une large part des consommateurs.

Sur ce registre, Ahmed El Bouari a évoqué certaines mesures mises en place, notamment la suppression des droits de douane sur les poussins d’un jour, ainsi que des incitations financières pour des investissements tels que des équipements de réfrigération, des unités de production et des installations pour sécher les déchets de volaille.

De plus, les importations de poules reproductrices de poulets de chair et de dindes ont augmenté de plus de 17% par rapport à l'année précédente.