Dispersés par les forces de l'ordre, les professionnels de santé annoncent une grève ouverte jusqu'à fin juillet
La manifestation des professionnels de santé du mercredi 10 juillet a mal tourné. Ces derniers ont été dispersés et parfois bastonnés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage notamment de canons à eau. En réponse, la coalition syndicale de la santé, regroupant les huit syndicats du secteur, annonce une grève ouverte jusqu'au 26 juillet.
Dispersés par les forces de l'ordre, les professionnels de santé annoncent une grève ouverte jusqu'à fin juillet
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Kenza Khatla
Le 11 juillet 2024 à 10h28
Modifié 11 juillet 2024 à 10h40La manifestation des professionnels de santé du mercredi 10 juillet a mal tourné. Ces derniers ont été dispersés et parfois bastonnés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage notamment de canons à eau. En réponse, la coalition syndicale de la santé, regroupant les huit syndicats du secteur, annonce une grève ouverte jusqu'au 26 juillet.
Après plusieurs jours de grève, la coalition syndicale de la santé a organisé , mercredi 10 juillet, une manifestation pour protester contre un accord relatif à la hausse des salaires qui reste suspendue.
Les syndicats du secteur ont signé en janvier 2024 avec le ministère de la Santé des PV instituant une hausse de salaire de 1.500 DH net pour les infirmiers et de 1.200 DH net pour le corps des techniciens et des administratifs de santé, qui compte plus de 10.000 personnes, ainsi que l’ajout d’un grade supplémentaire et d’une bonification pour certaines catégories. Ce consensus comprend aussi la révision du mode d’avancement dans le secteur.
Cet accord n'attendait que le feu vert du Chef du gouvernement, qui tarde à venir, ce qui créé une grande tension dans le secteur, poussant ainsi les professionnels à paralyser les hôpitaux publics et les dispensaires trois jours par semaine, depuis des mois.
Ces deux catégories n'ont pas non plus bénéficié de la dernière augmentation accordée à plusieurs secteurs lors du dernier round du dialogue social.
La manifestation organisée mercredi à Rabat figurait sur le programme de protestation de la coalition, sauf qu'elle a mal tourné. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les professionnels de santé dispersés et bastonnés par les forces de l'ordre, qui ont fait usage de canons à eau et de matraques.
Une grève ouverte jusqu'au 26 juillet
En réponse, la coalition syndicale de la santé, qui dénonce dans un communiqué publié le mercredi 10 juillet l'arrestation de dizaines de manifestants cadres dans la santé, annonce une grève ouverte jusqu'au 26 juillet prochain, excepté les urgences. Cette grève sera accompagnée de sit-in et de marches provinciales et régionales.
Le Chef du gouvernement a été interpellé le 8 juillet dernier à ce sujet par des parlementaires, lors de la séance plénière consacrée aux réponses relatives à la politique générale. L'un d'eux a même précisé que les professionnels du secteur sont à 27 jours de grève.
Akhannouch est resté évasif. "Nous avons réalisé des avancées majeures dans le secteur de la santé", a-t-il répondu. "En 2022, le gouvernement a tenu une série de réunions avec les professionnels de la santé, qui ont abouti à un consensus accordant aux médecins, pharmaciens et dentistes l'indice 509", qui implique une augmentation de salaire, et différentes indemnisations, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre: "nous avons également accéléré le rythme de promotion des infirmiers et techniciens de santé, et augmenté les indemnisations sur les risques professionnels pour plusieurs cadres administratifs et techniques, pour atteindre 1.400 DH".
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