Comment retenir ou attirer les jeunes dans le monde agricole ? Mohammed Sadiki répond

Avec 47% des agriculteurs de notre pays âgés de plus de 55 ans et une jeunesse qui déserte le monde rural, une question fondamentale se pose : la transmission générationnelle dans les campagnes marocaines est-elle compromise ? Nous avons interrogé le ministre de l'Agriculture. Entretien.

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Comment retenir ou attirer les jeunes dans le monde agricole ? Mohammed Sadiki répond

Le 3 juillet 2024 à 18h44

Modifié 3 juillet 2024 à 19h02

Avec 47% des agriculteurs de notre pays âgés de plus de 55 ans et une jeunesse qui déserte le monde rural, une question fondamentale se pose : la transmission générationnelle dans les campagnes marocaines est-elle compromise ? Nous avons interrogé le ministre de l'Agriculture. Entretien.

23% de la population des agriculteurs sont âgés de 65 ans et plus. L'âge médian est de 54 ans. Pour la tranche d'âge de moins de 35 ans, la proportion ne représente que 10% du total.

Même en élargissant la tranche jusqu'à 44 ans, cette part n'atteint que 28%, un chiffre nettement inférieur à celui d'autres pays tels que la France, la Turquie et l'Égypte. Comparativement, le Maroc affiche la plus faible proportion de jeunes agriculteurs et la plus grande proportion d'agriculteurs âgés de 65 ans et plus.

Pourquoi les jeunes ne représentent-ils que 10% des exploitants agricoles ? Qui, demain, va gérer nos exploitations agricoles ? La transmission générationnelle dans les campagnes marocaines est-elle compromise ? Comment redonner aux jeunes foi et confiance dans le secteur agricole et le monde rural?

Voici les réponses de Mohammed Sadiki, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

Nous sommes pleinement conscients des défis posés par le vieillissement de la population agricole et l’exode rural des jeunes

Médias24 : Monsieur le Ministre, nous évoquons quasi quotidiennement les problèmes du secteur agricole à travers le prisme de la sécheresse, des superficies cultivées, de la production ou de la disponibilité et des prix... Nous abordons rarement ou moins souvent la problématique liée au capital humain. Selon les données du Registre national agricole, 47% des agriculteurs de notre pays ont plus de 55 ans. Un commentaire ?

Mohammed Sadiki : Le ministère suit en continu la situation de la structure d’âges des agriculteurs dans notre pays. Comparativement à une structure "type" des âges des agriculteurs dans des pays avec une agriculture performante, nous observons un surplus de 10% dans cette tranche d’âge des plus de 55 ans.

Ce constat a été pris en compte dans l’élaboration et l’adoption de la stratégie agricole "Génération Green 2020-2030". Cette stratégie accorde une importance primordiale au capital humain, puisque son premier fondement donne la priorité à l’élément humain et met le développement humain au cœur de l’action de développement. Elle repose sur plusieurs actions de développement humain qui reflètent la vision de notre département pour ajuster la structure d’âge des agriculteurs.

Elle vise à faire émerger une classe moyenne agricole et rendre le secteur attractif aux jeunes pour investir et s’engager dans le secteur agricole. Nous mettons en place des programmes pour attirer les jeunes vers les métiers de l’agriculture, en leur offrant des formations adaptées et en facilitant leur accès aux ressources nécessaires pour réussir dans ce secteur.

L’avenir de l’agriculture marocaine repose sur une nouvelle génération d’agriculteurs bien formés, motivés et soutenus par des politiques publiques adaptées

- Une population vieillissante ou en phase de l’être et une jeunesse qui "fuit", le monde rural. Face à ce constat, nous serions tentés de poser la question suivante : qui fera l’agriculture marocaine demain ?

- La question de la relève dans le secteur agricole est cruciale et a été au centre de nos préoccupations lors de l’élaboration de la stratégie "Génération Green 2020-2030". Nous sommes pleinement conscients des défis posés par le vieillissement de la population agricole et l’exode rural des jeunes. Plus, je dirais que le premier facteur de durabilité de la production agricole est le facteur humain.

Notre réponse à cette situation repose sur plusieurs axes stratégiques. Nous avons mis en place des programmes visant à rendre le secteur agricole plus attractif pour les jeunes. Nous voulons démontrer que l’agriculture peut être un secteur dynamique, rentable et durable, et créer un environnement économique propice à l’investissement.

Nous encourageons l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole en offrant des incitations et des soutiens spécifiques aux jeunes agriculteurs. Nous croyons que ces actions, combinées à une politique favorable à l’innovation et à l’adoption des nouvelles technologies, permettront de renouveler le capital humain agricole et d’assurer la pérennité de l’agriculture marocaine.

L’avenir de l’agriculture marocaine repose sur une nouvelle génération d’agriculteurs bien formés, motivés et soutenus par des politiques publiques adaptées. Nous sommes déterminés à accompagner cette transition générationnelle pour garantir un secteur agricole robuste et prospère.

- Le ministère estime qu’il est nécessaire de remplacer 10% de la population vieillissante par des jeunes de moins de 45 ans, soit environ 140.000 agriculteurs. Ce qui rejoint l'objectif de la Stratégie Génération Green 2020-2030. Comment comptez-vous y arriver ? Et surtout par quel mécanisme allez-vous assurer le suivi de ce volet en particulier ?

- Face au vieillissement de la population agricole, la Stratégie Génération Green 2020-2030 accorde une importance capitale aux jeunes. Cette priorité s'inscrit dans le cadre du premier fondement de la stratégie "priorité à l’élément humain" visant l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs à travers l’amélioration des opportunités d’emplois par la promotion de l’esprit entrepreneurial chez les jeunes pour faire émerger près de 350.000 emplois à l’horizon 2030 : 180.000 jeunes exploitants et 170.000 emplois dans les services agricoles, para-agricoles et de la transformation. 

Pour atteindre cet objectif, un programme spécial pour les jeunes en milieu rural est mis en place. Ce programme est centré principalement sur la mobilisation et la valorisation des terres collectives, avec la mise en place d'un système incitatif adéquat et des mécanismes d'accompagnement et d'encadrement des jeunes pour la création et le lancement de leurs projets agricoles, bénéficiant ainsi à 45.000 jeunes.

Le programme soutient également les jeunes en facilitant l'accès aux terres agricoles et leur exploitation, en créant de nouveaux mécanismes de transfert foncier entre générations afin d'assurer la durabilité des exploitations agricoles. De plus, il encourage les jeunes à entreprendre et à créer des activités dans les services agricoles, para-agricoles et les services numériques liés au domaine agricole. Il vise également à améliorer et adapter l'offre de formation et de qualification professionnelle aux exigences du marché du travail, au profit de 150.000 jeunes.

Détails de la feuille de route pour la formation agricole

- Que faites-vous concrètement sur le sujet de la formation et de qualification professionnelle ? 

- Nous disposons d'une feuille de route qui vise à doter le secteur d’une visibilité suffisante permettant d’anticiper l’évolution de la demande en compétences et d’y adresser une offre d’enseignement et de formation adéquate et d’ajuster les programmes de formation pour garantir l’adéquation offre/demande via une remontée des besoins terrain. Cette feuille de route repose sur quatre grands chantiers structurants.

D'abord la restructuration et diversification de l’offre de FPA à travers l'intégration de la transformation digitale, du développement durable et de l’évolution technologique (agriculture de précision, agriculture biologique). Actuellement, 34 programmes de formation ont été développés selon l’approche par compétences sur 66 prévus, et 60 modules de formation ont été digitalisés sur 117 modules planifiés.

Il y a l'axe relatif à l'extension de la capacité du dispositif de formation professionnelle agricole. Pour ce faire, trois nouveaux établissements de formation professionnelle agricole (EFPA) sur les six prévus ont été construis. Nous avons créé deux EFPA en partenariat public-privé (PPP). Il est question de l'extension de 12 EFPA existants.

Autre axe, l'appui à l’insertion et à la création d’une nouvelle génération d’entrepreneurs à travers l'encouragement et soutien des jeunes dans le domaine de l'entrepreneuriat agricole.

Le dernier axe concerne, lui, un renforcement du partenariat avec les professionnels. Cela passe par l'implication accrue des professionnels dans la gestion des EFPA et la création d'établissements en PPP. Comme expliqué, deux établissements en PPP ont été créés sur 8 prévus. Ces deux établissements opèrent dans les métiers de l’élevage à Bellouta, en partenariat avec l’ANOC et dans les métiers de la boulangerie-pâtisserie, en partenariat avec la FNM et l’Association Nationale de Valorisation de la Boulangerie et de la Pâtisserie.

Depuis 2020, le dispositif de formation a formé plus de 28.595 lauréats.

- Mais il y a aussi le volet financier, qui n'est pas négligeable. Le Fonds de développement agricole ne sera pas mis à contribution ? 

- D'abord, je tiens à préciser que pour accompagner techniquement les jeunes entrepreneurs, chaque région du Royaume dispose d'un Centre régional des jeunes entrepreneurs agricoles et agro-alimentaires (CRJEA). Doté des moyens et outils nécessaires, ce centre offre un accompagnement complet et personnalisé combinant sensibilisation, formation, coaching, et appui pour la création et la pérennisation des exploitations et des services.

Sur le plan financier, le ministère a mis en place de nouvelles incitations spécifiques pour les jeunes entrepreneurs dans le cadre de la valorisation des terres collectives agricoles (subvention à l’investissement, subvention à la location, subvention bonifiée).

Ces aides financières de l'État viennent s'ajouter aux aides du régime universel dans le cadre du Fonds de Développement Agricole (FDA).

Les jeunes peuvent également bénéficier des projets inclus dans le cadre de l'agriculture solidaire, qui se concentre sur une intervention étendue au niveau territorial à travers des investissements publics, notamment dans les zones rurales fragiles telles que les régions montagneuses, les oasis, les zones bour et arides. Ce type de projet favorisera l'inclusion sociale des jeunes en milieu rural, la création de nouveaux emplois, l'amélioration de leurs revenus, ainsi que l'augmentation de l'attractivité de ces régions et leur adaptation aux changements climatiques et aux exigences du marché.

Cette approche vise à mobiliser les différents acteurs du territoire pour atteindre la convergence et l'efficacité des interventions et garantir une exploitation optimale des potentialités de la région. Dans ce cadre, les jeunes ruraux bénéficient d'une offre diversifiée de projets dans les zones fragiles à travers des investissements publics, en les intégrant dans la production agricole et en leur accordant la priorité pour bénéficier des projets de l'agriculture solidaire. Le programme stimule également l'emploi des jeunes ruraux dans le cadre d'organisations professionnelles dans les domaines de la production, de la valorisation et des services, et encourage le développement de projets générateurs de revenus en milieu rural.

En intégrant ces différents axes stratégiques, nous pouvons créer un environnement rural dynamique et attractif pour les jeunes, assurant ainsi un développement rural durable et inclusif. Les mécanismes de suivi incluent la mise en œuvre des textes réglementaires, le soutien institutionnel du ministère de l'Agriculture, et des programmes spécifiques pour accompagner les jeunes dans l'agriculture.

Le développement agricole doit s'accompagner d’un développement rural soutenu pour améliorer les conditions de vie et le bien-être dans le milieu rural. Il s’agit des minima sociaux et des infrastructures de base

- La question fondamentale est de savoir comment rendre la campagne et le monde rural attractifs pour les jeunes et pour les investissements...

- Pour rendre la campagne et le monde rural attractifs pour les jeunes et les investissements, il est essentiel de considérer plusieurs leviers interdépendants qui vont au-delà de l'amélioration des conditions agricoles.

Tout d'abord, la promotion de l'agriculture est cruciale, notamment l’agriculture solidaire qui vise à encourager la diversification et l’intensification des systèmes de production agricole permettant de créer des emplois durables et significatifs, elle répond directement aux besoins d'une population souvent poussée à la migration vers les zones urbaines à la recherche d'opportunités dans un contexte où l’agriculture vivrière est confrontée aux difficultés climatiques.  Cela inclut l’agroécologie, l'agroforesterie, et les cultures à haute valeur ajoutée résilientes.

De plus, mettre en place des programmes de recherche et développement pour introduire des techniques agricoles innovantes, adaptées aux défis climatiques et aux besoins du marché local et global, est essentiel pour dynamiser le secteur.

Le développement agricole doit s'accompagner d’un développement rural soutenu pour améliorer les conditions de vie et le bien-être dans le milieu rural. Il s’agit des minima sociaux et des infrastructures de base. Le développement des infrastructures de base joue également un rôle déterminant. Améliorer les infrastructures de transport, comme les routes rurales, facilite l'accès aux marchés et réduit l'isolement des communautés rurales. Assurer l'accès à l'eau potable, à l'électricité et aux services de santé et d'éducation de qualité améliore la qualité de vie et attire les familles et les jeunes professionnels. Par ailleurs, développer les réseaux de communication pour permettre un accès à internet de haute qualité est crucial pour l'éducation, le commerce et l'accès à l'information.

Soutenir l'entrepreneuriat rural est une autre voie clé. En fournissant aux jeunes les compétences techniques, entrepreneuriales et managériales nécessaires pour s'engager dans des projets rentables et innovants, tout en restant enracinés dans leur communauté d'origine. Faciliter l'accès aux microcrédits et aux subventions pour les jeunes entrepreneurs ruraux leur donne les moyens de lancer et de développer leurs entreprises. En outre, créer des espaces de travail collaboratifs et des incubateurs d'entreprises en milieu rural peut soutenir les start-up et les initiatives locales.

Ici, il faut également insister sur l’encouragement des opportunités de diversification de revenus dans le milieu rural par des secteurs tel que le tourisme, l’artisanat et la petite industrie.

La valorisation des ressources locales et du patrimoine contribue également à l'attractivité des zones rurales. Développer des projets de tourisme durable qui mettent en valeur le patrimoine naturel et culturel des zones rurales crée des opportunités économiques et des emplois. Encourager la production et la consommation de produits locaux, avec des labels de qualité, attire les consommateurs soucieux de l'origine et de la qualité de ce qu'ils achètent.

Les initiatives communautaires et la participation locale sont essentielles. Impliquer les communautés locales dans le développement et la mise en œuvre des projets assure qu'ils répondent aux besoins réels et bénéficient directement aux populations locales. Promouvoir la formation de coopératives agricoles et autres formes d'associations renforce la solidarité et le pouvoir économique des petits producteurs.

Une étude vient d’être lancée en 2024 pour dresser le bilan et évaluer les impacts du programme de Réduction des disparités territoriales et sociales

Investir dans le capital humain du milieu rural à travers le renforcement de capacités, l’éducation et la formation professionnelle, comme expliqué précédemment, permettra d'améliorer significativement les perspectives d'emploi et le développement économique local, de créer des opportunités pour les jeunes et les agriculteurs.

En combinant ces différentes stratégies, il est possible de créer un environnement rural dynamique et attrayant pour les jeunes et les investisseurs. Cela nécessite une approche holistique qui intègre le développement économique, l'amélioration de la qualité de vie, et l'engagement communautaire pour garantir un développement durable et équilibré.

À noter que la promotion du monde rural a longuement été ciblée par le gouvernement à travers des politiques mettant en exergue le potentiel productif, écologique et environnemental des écosystèmes qui le composent, et des programmes de développement territorial assurant la mise à niveau des communes rurales et l’amélioration des conditions de vie des ruraux.

Le Programme de Réduction des disparités territoriales et sociales constitue l’un des Programmes phares que le Gouvernement a lancé en 2017 sur instructions Royales en collaboration avec les 12 Régions du Royaume. Doté d’un budget de 50 milliards de DH, ce programme a permis de réaliser environ 10.900 projets et opérations qui ont eu de multiples effets notamment l’amélioration des taux d'accès et de qualité des services sociaux de base, l'accès aux marchés, le développement des activités économiques locales, la réduction du temps de transports, l'amélioration des conditions sanitaires et environnementales d’approvisionnement en eau potable et la réduction de la corvée de collecte de l'eau pour les femmes et les jeunes filles rurales.

Ces effets et impacts couvrent environ 1.243 Communes en milieu rural et 140 centres ruraux et communes périurbaines, et sont induits par la réalisation d’environ 27.500 Km de routes et pistes (dont 20.500 Km achevés), 3.640 et 860 opérations de construction, extension et réhabilitation d’infrastructure respectivement pour les Secteur de l’Education et de la Santé, 29.965 opérations de branchements individuels, mixtes et par bornes fontaines, l’électrification de 1.103 Douars, ainsi que l’acquisition d’autocars de transport scolaire (1.344 unités) et d’un parc ambulancier et d’unités médicales mobiles d’environ 781 véhicules.

Ce programme, dont une étude vient d’être lancée en 2024 pour dresser le bilan et évaluer les impacts, est prévu pour être poursuivi en ciblant d’autres domaines susceptibles d’améliorer davantage l’attractivité de l’espace rural et des zones de montagne, notamment l’accès à internet haut débit, le digital (services de guichets uniques et de proximité, télémédecine, etc.), et les services d’épanouissement sportif, culturel et d’écotourisme.

-  Au-delà d'inciter les jeunes à investir dans le secteur agricole, comment assurer la transmission du patrimoine existant et éviter ainsi une déperdition de valeur ajoutée ? Vous avez évoqué des dispositifs innovants pour faciliter le transfert des exploitations agricoles des générations précédentes aux jeunes agriculteurs. Peut-on avoir plus de détails sur ce volet ? Des exemples ?

- En effet, la Stratégie Génération Green a mis en place des dispositifs innovants de transfert intergénérationnel entre les exploitants âgés désirant céder ou louer leurs terres et les jeunes repreneurs souhaitant valoriser la terre, à travers le déploiement de plusieurs mesures et offres.

Le programme de cession des terres collectives à des jeunes porteurs de projet en est un, et a été déjà lancé. Certains centres régionaux des jeunes entrepreneurs agricoles et agroalimentaires (CRJEA) ont été particulièrement renforcés pour accompagner ce programme, c’est l’exemple du CRJEA de Hadkourt.

Le programme de cession des terres collectives vise à fournir des terres aux jeunes entrepreneurs agricoles. Ce programme est soutenu par un accompagnement technique et financier pour aider les jeunes à se lancer et à développer leurs exploitations agricoles.

À la campagne, l'âge médian des agriculteurs est de 54 ans, les jeunes ne représentent plus que 10%

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