Dans un communiqué publié le mardi 25 juin tard dans la soirée, la Commission affirme que les résultats de la réunion tenue le 21 juin 2024 avec le gouvernement n’ont pas répondu à leurs attentes et témoignent d’un "recul par rapport aux bases de travail commun précédemment établies".

"Quelle est l’utilité de proposer une solution si elle n’est pas inscrite dans un procès verbal écrit ? Est-ce une manœuvre pour prolonger la crise ou une divergence de points de vue dont les étudiants sont les victimes ?", s'interroge la Commission.

Les étudiants accusent le gouvernement de les conduire "vers un scénario d’année blanche par une décision purement politique". Ils insistent, par ailleurs, sur le fait que leurs demandes sont "purement académiques et non politisées".

En conséquence, la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie a annoncé, "après consultation et avis des étudiants lors d’assemblées générales, et par le biais de formulaires de vote électronique", que les étudiants poursuivront leur boycott ouvert de toutes les activités pédagogiques, y compris les examens, les stages hospitaliers et les cours théoriques.

Les étudiants ont décidé de lancer une campagne nationale comprenant des dons du sang et une initiative de nettoyage des plages et des jardins publics dès ce mercredi 26 juin, correspondant à la date décidée par le gouvernement pour les examens de la session de printemps.

Lors d’un point de presse tenu le mardi 25 juin, le porte-parole du gouvernement a énuméré les mesure proposées par le gouvernement dont le maintien des dates des examens et la révision des mesure disciplinaires.

Lors d'une rencontre avec les étudiants en médecine dans le cadre du programme Café de la citoyenneté, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a déclaré : « Nous voulons que vous étudiiez, nous avons besoin de médecins dans notre pays. Vous serez les médecins de demain pour nous et pour nos enfants, et nous comptons sur vous pour être à la hauteur, pour terminer vos études et travailler dans les hôpitaux publics et même les cliniques privées si vous le souhaitez. »

Il a insisté sur le fait que le gouvernement a trouvé des solutions à de nombreux problèmes concernant les bourses, la programmation, etc., en expliquant : « On peut dire que tout est clair aujourd'hui, et les étudiants doivent rejoindre leurs classes et passer les examens car les Marocains ont besoin d'eux maintenant et à l'avenir. »

Aziz Akhannouch a conclu en souriant : « Nous traitons avec vous très positivement, nous sommes de votre côté et vous n'aurez aucun problème avec nous, quoi qu'il arrive. Vous êtes nos enfants et nous avons besoin de vous. Ceux qui cherchent des problèmes sont ceux qui agissent de manière contraire aux intérêts des étudiants en médecine et en pharmacie. »