Le Festival de Fès des musiques sacrées du monde : une ode à l’esprit d’Al-Andalus
Pour sa 27e édition, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde célèbre "La quête de l’esprit Al-Andalus". Du 24 mai au 1er juin, il accueille des artistes de renom, des performances hautes en couleur et de riches débats. Le programme met l'accent sur l’universalité de la musique sacrée, ainsi que sur la cohabitation culturelle et spirituelle entre le Maroc et l’Espagne, pays à l’honneur cette année.
Le Festival de Fès des musiques sacrées du monde : une ode à l’esprit d’Al-Andalus
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Hala Baina
Le 29 mai 2024 à 17h38
Modifié 29 mai 2024 à 17h38Pour sa 27e édition, le Festival de Fès des musiques sacrées du monde célèbre "La quête de l’esprit Al-Andalus". Du 24 mai au 1er juin, il accueille des artistes de renom, des performances hautes en couleur et de riches débats. Le programme met l'accent sur l’universalité de la musique sacrée, ainsi que sur la cohabitation culturelle et spirituelle entre le Maroc et l’Espagne, pays à l’honneur cette année.
Sous la présidence de la Princesse Lalla Hasnaa, la 27e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde a été inaugurée avec une somptueuse cérémonie à la place Bab Al Makina. Placée sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, cette édition a célébré le thème "La quête de l’esprit Al-Andalus", mettant à l’honneur l’Espagne et son héritage culturel. Le festival se poursuivra jusqu’au 1er juin, offrant une multitude de spectacles et d’événements culturels.
La soirée d’ouverture, intitulée "Zyriab ou la cinquième corde", a transporté le public à l'époque d'Al-Andalus, où cohabitaient les trois religions du Livre dans une atmosphère de paix et de créativité sans précédent. Ce spectacle, conçu et mis en scène par Alain Weber, a présenté une fusion artistique magistrale, mêlant musique, poésie et traditions de divers pays dont l’Ouzbékistan, l’Iran, la Syrie, l’Inde, l’Espagne, l’Égypte, l’Italie, l’Arménie, la France et bien sûr, le Maroc.
Des artistes renommés comme Rabie Katti, Sanaa Marahati, et Juan Carmona ont offert des performances remarquables, accompagnés par une scénographie spectaculaire alliant calligraphie, mosaïques et projections lumineuses sur les murailles de Bab Al Makina.
Le point culminant de la soirée a été marqué par la remise du "Prix jeunes talents - Esprit de Fès" par la Princesse Lalla Hasnaa, récompensant de jeunes musiciens prometteurs du conservatoire de musique de Fès.
Le samedi 25 mai, le jardin Jnan Sbil a accueilli le Chœur féminin des pays d’Oc dirigé par Manu Théron, offrant une interprétation émouvante de la "Cantilène de Sancta Maria Magdalena de Marseille". Cette performance, alliant 23 voix féminines à l’Ensemble Haïdouss d’Oulmès, a créé une fusion unique entre les traditions musicales françaises et amazighes, enchantant le public présent.
Sami Yusuf, "comme un retour aux sources"
Le même jour, la scène de Bab Al Makina a accueilli l'artiste Sami Yusuf pour un concert mémorable. Connu pour sa capacité à fusionner spiritualité et mélodie, la star internationale a envoûté les festivaliers avec des morceaux inédits et des classiques intemporels, mêlant diverses langues et influences culturelles. Accompagné de musiciens talentueux, dont Nabila Maan, le chanteur Ismail Boujia et le compositeur et musicien Tariq Hilal, il a présenté des compositions inédites inspirées du flamenco, créant un spectacle d'une grande profondeur émotionnelle.
Durant ce concert d’une heure et demie, Sami Yusuf a proposé un répertoire varié incluant des morceaux comme Ilahana ma aadalak, Madad et Ya Zaman Al-Wasl. Il a également interprété des pièces du patrimoine andalou telles que Lama bada yatathana et le poème soufi Fiyachiya. La diversité des langues utilisées (arabe, espagnol, amazighe, turc) a ajouté une dimension supplémentaire à cette soirée, soulignant l’universalité de la musique et de la spiritualité.
Sami Yusuf a exprimé sa "joie de revenir se produire au Maroc, en particulier à Fès, une ville qu’il admire pour son public réceptif et son ambiance spirituelle".
Une expérience multisensorielle avec Vincent Moon
Le jardin Jnan Sbil a été le théâtre d’un spectacle unique de live cinéma par Vincent Moon. Ce rituel cinématographique, fusionnant films et musiques sacrées, a offert une performance énergique et spirituelle, renouvelée à chaque représentation grâce à une composition en direct. Ce spectacle hybride a captivé les spectateurs, les plongeant dans une expérience immersive où chaque représentation est une création nouvelle et unique.
En parallèle des concerts, le forum du festival de Fès de cette édition, tenu à Dar Batha, a réuni des intellectuels et chercheurs de divers horizons pour discuter de l’héritage d’Al-Andalus. Les échanges ont exploré les dimensions culturelles, historiques et idéologiques de cette période, soulignant son influence durable sur le Maroc et l’Espagne. Les discussions ont mis en lumière l’impact de l’esprit d'Al-Andalus sur la culture, l’art et l’imaginaire marocains, célébrant une période de coexistence pacifique et de créativité exceptionnelle.
Dans une déclaration à la presse, Abderrafia Zouitene, président de la Fondation "Esprit de Fès", a rappelé que dès le départ, la Fondation "Esprit de Fès" s’est fixée comme but, en organisant ce festival, de "promouvoir le dialogue des cultures, des religions, l’ouverture sur l’autre et l’esprit de tolérance". Il a souligné que Fès, avec ses douze siècles d’histoire, où l’on retrouve l’une des plus grandes médinas et la plus ancienne université au monde, offre "une alchimie particulière" qui donne une "dimension et une touche très spécifique à ce festival".
Abderrafia Zouitene a noté que, de l’avis de beaucoup, cette manifestation artistique s’est érigée comme "le plus grand festival de musique sacrée dans le monde". Il a également souligné que la thématique retenue pour cette édition, "La quête de l’esprit Al-Andalus", célèbre la relation profonde et historique entre l’Espagne et le Maroc, marquée par une riche tradition musicale.
La 27e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde a une fois de plus démontré la richesse culturelle et la profondeur spirituelle de l’héritage andalou. Les festivaliers peuvent s’attendre à d’autres moments forts jusqu’au 1er juin, avec une programmation riche et diversifiée qui met en lumière l’esprit de tolérance et de coexistence qui caractérise le Maroc.
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Le 29 mai 2024 à 17h38
Modifié 29 mai 2024 à 17h38