Saison agricole 2023-2024 : les pluies de mars-avril redonnent espoir, mais l'ombre de la sécheresse persiste (images satellite)
Dans un contexte de sécheresse sévère, la campagne agricole s'est nettement améliorée grâce aux dernières précipitations des mois de mars et d'avril. Vu du ciel, on observe un développement remarquable des cultures dans plusieurs régions.
Saison agricole 2023-2024 : les pluies de mars-avril redonnent espoir, mais l'ombre de la sécheresse persiste (images satellite)
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Amine Bouwafoud
Le 24 avril 2024 à 17h00
Modifié 24 avril 2024 à 16h29Dans un contexte de sécheresse sévère, la campagne agricole s'est nettement améliorée grâce aux dernières précipitations des mois de mars et d'avril. Vu du ciel, on observe un développement remarquable des cultures dans plusieurs régions.
La saison agricole 2023-2024 a connu un démarrage difficile, marqué par un déficit pluviométrique plus sévère que l'année dernière, elle-même déjà affectée par la sécheresse et des températures caniculaires en plein hiver. Face à ces conditions défavorables, les prévisions quant à une bonne performance agricole sont de plus en plus pessimistes, la dernière en date étant celle du wali de Bank Al-Maghrib qui avait prévu une production de céréales de seulement 25 millions de quintaux, soit la moitié de la production de la saison précédente.
Dans son dernier bilan de la saison agricole présenté devant la Chambre des conseillers, le 16 avril 2024, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a rappelé les conditions défavorables de la présente saison agricole marquée par une pénurie hydrique aiguë. En raison de ces conditions défavorables, la superficie emblavée en cultures d'automne et d'hiver, notamment les céréales d'automne, s'est limitée à environ 2,5 millions d'hectares, soit une baisse significative de 31%. En ce qui concerne les périmètres irrigués, les capacités d'irrigation ont été limitées à environ 400.000 hectares, soit une réduction de 44%. Plus particulièrement, les cultures sucrières ont connu une réduction importante de 42% par rapport aux prévisions, avec une superficie emblavée de seulement 22.000 hectares, en raison de l'indisponibilité de l'irrigation dans les régions de Doukkala et du Tadla.
"Notre pays devrait perdre cette année 20% de ses surfaces cultivées en raison de la sécheresse persistante" (ministre)
Comme précisé par le ministre de l’Agriculture, plusieurs régions vont se retrouver sans production agricole cette année. C’est le cas par exemple de Khémisset-Chaouia où la production agricole est quasi absente (hormis quelques exploitations).
Cependant, de nombreuses régions agricoles ont profité des dernières précipitations et ont retrouvé leur niveau normal en mars et avril, si l'on en juge par l'imagerie satellite. Un survol des principales régions agricoles permet de mettre en évidence l’amélioration du couvert végétal, même dans les régions à vocation bour.
Les environs de Settat
Les environs de Khouribga
Les environs de Béni Mellal (Ksiba)
Les environs de Khémisset
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