Dans une note publiée le mercredi 27 mars, l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONCIL) annonce aux importateurs la décision conjointe des ministères des Finances et de l’Agriculture, relative à l’approvisionnement du marché intérieur en ovins d’importation.

Elle consiste dans la mise en place d’un dispositif de subvention à l’importation des ovins pour la période allant du 15 mars au 15 juin 2024.

Une prime de 500 DH par tête

De source sûre, Médias24 apprend que cette prime à restituer par l’Etat est fixée à 500 DH par tête. L’effectif total ciblé, éligible à cette prime, n’était pas encore connu au moment de la publication de cet article.

"Ses dispositions détaillées, ainsi que son cadre légal, ne sont toutefois pas définis pour l’instant. Seul l’avis aux importateurs a été publié à ce jour", ajoute-t-elle.

"Le contingent sera fixé ultérieurement. Un marché sera alors ouvert à la concurrence dans les prochains jours, selon le principe du premier arrivé, premier servi".

Les modalités de mise en application de ce dispositif feront ainsi l’objet d’une circulaire qui sera publiée ultérieurement par l’ONICL.

Contribuer à la baisse des prix et à la reconstitution du cheptel

Cette opération a été mise en place alors que le gouvernement a décidé d’abandonner, en début d’année, la mesure relative à la suppression des droits d’importation et de la TVA sur l’importation des ovins, celle-ci n’ayant pas servi à grand-chose. En effet, les prix étaient toujours aussi élevés, malgré les importations effectuées l’année précédente.

Cette mesure cherche ainsi, d’une part, à contribuer à atténuer les coûts élevés de l’importation, ce qui permettrait par ricochet de réduire les prix de vente des bêtes durant l’Aïd au Maroc.

D’autre part, elle vise à répondre aux problématiques rencontrées par le secteur de l’élevage des ovins, car le cheptel qui a connu une baisse en raison de la sécheresse a besoin de se reconstituer.

En effet, selon nos informations, les importations d’ovins sont quasi à l’arrêt depuis le début de l’année. De plus, les agneaux à engraisser sont peu nombreux cette année. Le taux bas des naissances impacte de fait l’offre sur le marché national en viande rouge, laquelle est plus faible que la demande.

Préparation des opérations d’identification

L’offre en ovins à engraisser pour Aïd al-Adha risque également d'être faible, ne couvrant pas le besoin national, d'où la nécessité de cette opération.

Le ministère de l'Agriculture prépare d'ailleurs le lancement des opérations d’identification du cheptel dans le Royaume pour évaluer le nombre de têtes disponibles entre autres.

Des marchés ont déjà été lancés récemment dans ce sens par le ministère de tutelle dans différentes régions, notamment à Rabat et à Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

"Pour bénéficier de cette subvention, les importateurs intéressés devront se diriger vers les services extérieurs de l’ONICL, afin de déposer leurs demandes", souligne par ailleurs notre interlocuteur.

"Un récépissé d’éligibilité leur sera par la suite délivré, qui servira au niveau des services de douane, en contrepartie d’une caution bancaire comme garantie".