Après l'élimination précoce à la CAN, Walid Regragui s'explique sur Arriyadia (verbatim)

Invité, vendredi 16 février, par la chaîne Arryadia, le sélectionneur national a affiché son optimisme en vue des futures échéances continentales. Il est également revenu longuement sur les raisons de la sortie prématurée du Maroc en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2023 en Côte d’Ivoire.

Après l'élimination précoce à la CAN, Walid Regragui s'explique sur Arriyadia (verbatim)

Le 17 février 2024 à 9h02

Modifié 17 février 2024 à 9h02

Invité, vendredi 16 février, par la chaîne Arryadia, le sélectionneur national a affiché son optimisme en vue des futures échéances continentales. Il est également revenu longuement sur les raisons de la sortie prématurée du Maroc en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2023 en Côte d’Ivoire.

Récemment conforté dans ses fonctions de sélectionneur de l’équipe du Maroc, Walid Regragui s’est exprimé sur l'élimination des Lions de l’Atlas face à l’Afrique du Sud (2-0), en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des nations 2023. Son apparition télévisée, vendredi 16 février, dans l’émission "Liqaa Khass", diffusée sur la chaîne Arryadia, a éclairé de multiples zones d’ombres.

Parmi celles-ci, les motivations derrière son maintien à la tête des Lions de l’Atlas, en dépit de l’échec à atteindre l’objectif annoncé, à savoir : le dernier carré. "J’étais très déçu par notre élimination car je suis marocain et je voulais le meilleur pour mon pays et mes concitoyens", a-t-il assuré.

"Mais M. Fouzi Lekjaa est un grand président, qui est réfléchi et ne prend pas de décision à chaud. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises pour analyser l’élimination et on s’est dit que le message à faire passer était que lorsqu’un Marocain échoue, on se devait de le soutenir pour qu’il puisse rebondir montrer de quoi il était capable", a-t-il indiqué. 

Autrement dit, le président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a réitéré sa confiance en un technicien qui a fait ses preuves, en évitant de sanctionner son premier faux pas. "C’était une décision constructive et nous sommes confiants en un avenir brillant, notamment lors de la CAN 2025 que nous allons organiser à domicile", a affirmé M. Regragui.

Une cellule de spécialistes pour analyser les échecs répétés du Maroc à la CAN

Pour mettre toutes les chances de leurs côtés, les deux hommes forts du football marocain planchent sur la création "d’une cellule de performances composée de spécialistes, d’anciens joueurs, de médecins et d’entraîneurs, pour analyser en profondeur nos échecs répétés lors de cette compétition", a annoncé le sélectionneur. 

A l’évidence, M. Regragui a l'esprit axé vers l’avenir. Il a toutefois eu du mal à dissimuler son amertume après l’élimination précoce de son équipe. "Nous voulions revivre la même joie que la Coupe du monde 2022. Nous avons fait tout notre possible et nous étions tous déçus. Les joueurs, le staff, la FRMF. Nous le sommes toujours", a-t-il précisé. 

"Nous avons fini premier de notre groupe et tout se passait bien. Lors du huitième de finale, nous nous attendions à mieux de la part des joueurs. Mais nous n’avions pas imaginé que nous puissions être éliminés par l’Afrique du Sud. Une élimination qui s’est jouée sur des détails et dont j'assume l’entière responsabilité", a-t-il expliqué, avant de revenir en détails sur chaque aspect de l’aventure écourtée de l’EN en Côte d’Ivoire.   

"Nous n'étions pas prêts à rencontrer des équipes surmotivées à l'idée de nous battre"

La formidable épopée du Maroc lors du mondial 2022 n’est pas étrangère aux difficultés rencontrées par les Marocains à l’occasion de la CAN 2023. Au vu de la pression consécutive à l’exploit réalisé un an auparavant, le résultat du Maroc au Qatar a pris des allures de cadeau empoisonné.

"Il était évident que la compétition d’après n’allait pas être facile. C’est ce que j’ai dit à mes joueurs. Est-ce que nous étions suffisamment près à rencontrer des équipes motivées et qui allaient tout donner pour nous battre ? Le résultat prouve que non", a avancé Walid Regragui, pour qui la préparation n’est pas particulièrement en cause. 

Pour le technicien marocain, l’arrivée précoce en Côte d’ivoire a été bénéfique. "Nous avons commencé la préparation à 15 jours du lancement de la compétition. Notre arrivée à San Pedro est intervenue 10 jours avant notre entrée en lice, justement pour nous adapter au climat car il y avait une humidité de 80% et des températures allant jusqu’à 35°", s'est-il défendu. 

"Nous avons fait la préparation que nous devions faire", reprend-il. "La FRMF a fait en sorte que l’on se prépare dans les meilleures conditions possibles". Pourtant, la suite des événements n’a pas été à la hauteur des attentes. Même lors de la phase de groupe, achevée en tête la poule F. 

Malgré les trois points glanés d’entrée de jeu face à la Tanzanie, "nous n’étions pas à notre meilleur niveau. Je croyais que nous allions monter en puissance au fil de la compétition", a affirmé le sélectionneur. Sauf que ses hommes n’ont pas réussi à élever leur niveau de jeu. Pour plusieurs raisons. 

"Face à la RDC, nous n’étions pas non plus à notre niveau sur le plan technique et physique. Les conditions climatiques et la programmation du match à 14h, sous une forte chaleur, n’ont pas aidé non plus les joueurs. Même si on a eu les occasions de tuer le match, nous ne l’avons pas fait. Nous avons payé notre manque d’efficacité en seconde mi-temps", a décrypté Walid Regragui. 

"La blessure de Hakim Ziyech a été handicapante

A ce stade de la compétition, le match nul était somme toute satisfaisant. Il a permis à l’EN de prendre un point et de conserver la première place de son groupe. Lors de la dernière journée, contre la Zambie, le sélectionneur national a hésité à opérer une large revue d’effectif qui aurait pu éviter à Hakim Ziyech, son joueur clé, de se blesser. 

"Je n’ai pas fait trop de turnover car on devait gagner pour finir premier du groupe afin d'affronter le second du groupe E et rester à San Pedro. Je ne voulais pas non plus faire l’erreur d’avoir des joueurs en manque de rythme pour les huitièmes de finale que l’on devait disputer une semaine plus tard", s'est-il justifié.  

Ce qui ne l’a pourtant pas empêché de titulariser un Noussair Mazraoui qui n’avait plus foulé une pelouse depuis plus de trois semaines. Cela dit, le sélectionneur a préféré mettre en avant la blessure de Hakim Ziyech comme une des raisons de la défaite en huitième. "C’est notre joueur clé. Sa blessure a été handicapante mais il voulait jouer et nous avions un accord pour qu’il dispute une seule mi-temps. Il s’est malheureusement blessé 5 minutes avant de rentrer au vestiaire", a-t-il regretté.

Sans Sofiane Boufal ni Hakim Ziyech, le Maroc avait encore des atouts dans sa manche. "Je faisais et je fais toujours confiance à Abdessamad Ezzalzouli et Amine Adli. Ils ont gagné de l’expérience en vue des prochaines compétitions", a affirmé Walid Regragui. Mais au moment de disputer ce huitième, ils n’ont pas été à la hauteur, particulièrement en termes de réalisme dans la surface adverse.

"Le match n’était pas facile. Il faut rendre hommage à l’adversaire qui a fini 3ème de cette CAN", a souligné le sélectionneur. "Même si je ne suis pas très fan des statistiques, il s’avère que nous étions meilleurs que les Sud Africains, en termes de tirs cadrés, d'expected goals (xG). Nous avions aussi la possession du ballon. Mais nous avons manqué d’efficacité”, a-t-il argué. 

 

"D’aucun diront que nous aurions dû presser plus haut et plus intensément, mais les conditions climatiques et l’humidité ont été des obstacles. Il n’y a aucune équipe qui a pu le faire lors de cette compétition", s’est-il défendu, sans oublier de protéger Achraf Hakimi. 

"Certes, nous avons manqué un penalty mais ce sont des choses qui arrivent. Je tiens à souligner le courage et la personnalité d’Achraf Hakimi d’avoir pris la responsabilité de tirer ce penalty". Et d’ajouter: "Je croyais en sa capacité à marquer ce tir au but même s’il avait manqué le dernier face à la Tanzanie (lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026). Et si vous me demandez si je préférerais que Achraf marque son penalty contre l’Afrique du Sud ou contre l’Espagne, je préfère qu’il le fasse contre l’Espagne". 

"J’ai laissé la possibilité à d'autres personnes de troubler la quiétude de mon équipe"

Selon Regragui, l’aspect mental a lui aussi était prépondérant dans l'élimination du Maroc. L'altercation avec le défenseur de la République Démocratique du Congo, Chancel Mbemba, en est la preuve. "J’ai fait une erreur. J’ai l’habitude de saluer les entraîneurs et les joueurs à la fin du match, mais cette fois, le timing n’a pas été bon de ma part. En plus, je n'aurais pas dû tenir le joueur par la main pour lui demander de me regarder dans les yeux”, a-t-il déploré.

"Ce sont des choses qui arrivent. Mais j’apprends toujours et la prochaine fois, je ne m’approcherai plus des joueurs adverses car j’ai laissé la possibilité à autrui de troubler la quiétude de mon équipe alors que mon rôle est justement de la protéger des nuisances extérieures", a-t-il admis.  

Désormais, Walid Regragui espère que les critiques qui ont fusé après l’élimination laissent place à l’union sacrée. "Le peuple marocain m’a toujours soutenu et m'encourage à poursuivre l’aventure. Cela m’a donné encore plus de motivation pour revenir encore plus fort et gagner la prochaine CAN au Maroc".

A l’image de la Côte d’Ivoire, dont le sacre est mérité. "Ils ont vécu deux CAN en une seule. La première lors de la phase de groupe au bout de laquelle ils étaient au bord de l’élimination et une seconde à partir des huitièmes de finale”, a-t-il estimé. "Le Football est parfois irrationnel. Ils ont eu beaucoup de force mentale et ont réussi à se transcender à l’image de Franck Kessié. Ils ont provoqué la réussite qu’ils ont eue", a-t-il conclu.  

Cette interview a été diversement commentée par les supporters de l'Equipe du Maroc. Les commentaires montrent que la blessure de l'élimination que l'on aurait pu éviter, restent vivaces. Quoi qu'il en soit, il était bon que Regragui s'exprime, donne sa version et s'adresse aux supporters.

 

CAN 2023. Le Maroc éliminé par l'Afrique du Sud (2-0)

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