Intervenant le lundi 29 janvier à la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur a rappelé que la superficie des terres soulaliyates est d’environ 15,6 millions d’hectares exploitées à des fins agricoles, forestières et de pâturage. Les communes soulaliyates propriétaires desdites terres s’élèvent à 4.908 communes et sont représentées par 7.731 nouabs, dont 7.714 hommes et 17 femmes.

Dans la continuité de la réforme du régime juridique encadrant les terres soulaliyates, Abdelouafi Laftit a souligné que les services du ministère de l’Intérieur ont initié, dans le cadre d’une meilleure valorisation de ces terres, une série de chantiers, dont la mobilisation de pas moins d’un million d’hectares pour l’investissement dans le domaine agricole.

Dans ce sens, plus de 100.000 ha ont été jusqu’à présent proposés à la location par le biais d’appels d’offres, outre le chantier d’appropriation des terres agricoles bour au profit des membres des communautés soulaliyates, où environ 800.000 ha ont été aménagés et des décisions ministérielles ont été émises à cet égard, a-t-il expliqué.

Ces chantiers ont porté également sur l’accélération du rythme d’appropriation gratuite des terres situées dans les zones d’irrigation au profit des ayants droit, avec une superficie globale immatriculée atteignant 259.000 ha. Ils visaient aussi l’accélération du processus d’immatriculation foncière des biens immobiliers, avec une superficie totale immatriculée de 5,1 millions d'hectares contre 555.000 ha en 2014.

Le ministre a en outre souligné qu’il a été procédé à la généralisation de la concurrence comme principe d’accès au foncier soulaliyate pour la réalisation des projets d’investissement dans le domaine agricole, à l’adoption de la location à travers les appels d’offres comme règle générale, et à la maîtrise et au recensement des exploitations illégales sur une superficie avoisinant 136.000 ha, dont près de 29.000 ha sont actuellement en cours de régularisation.

De même, il a indiqué que l’exploitation des terres soulaliyates s’effectue à travers deux moyens : le premier concerne l’usage personnel et direct accordé aux membres des communautés soulaliyates, tandis que le second opère en vertu d’une relation contractuelle pour une durée déterminée, renouvelable selon une procédure légale définie par la loi, les circulaires ministériels et le guide de location des terrains collectifs. Ce patrimoine immobilier peut faire l’objet d’opérations immobilières au profit de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics.