Le Maroc n’a pas réussi à décrocher mieux qu’un match nul (1-1) contre la République Démocratique du Congo, dans le cadre de la deuxième journée du groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2023. Ce dimanche 21 janvier, la chaleur et l'humidité n’ont pas aidé les Lions de l’Atlas à se surpasser et à concurrencer les Léopards sur le terrain de l’engagement physique. 

C’est en substance, l’analyse du sélectionneur national Walid Regragui, qui a insisté pour répondre lorsqu’il a été questionné sur l’incident en fin de match qu'il a eu avec Chancel Mbemba, le défenseur congolais, expliquant dans un premier temps que c’étaient des situations "qui arrivent dans le football". 

"J’ai beaucoup de respect pour Chancel Mbemba. C’est sans doute l’adrénaline qui a fait qu’il a eu cette réaction. Mais c’est dommage car nous devions rester beaucoup plus calmes. Nous n’avons pas donné une bonne image. Les joueurs congolais non plus", a-t-il admis, avant de recentrer la discussion sur le terrain. 

Du point de vue du sélectionneur, les joueurs ont positivement lancé la rencontre "en menant au score puis en ayant plusieurs occasions pour faire le break. En seconde mi-temps, nous avons fait entrer de nouveaux joueurs pour apporter un peu plus de fraîcheur mais nous avons malheureusement fini par craquer. On aurait pu encaisser le but égalisateur beaucoup plus tôt sur le penalty et des situations de contre". 

Lucide, M. Regragui a aussi mis en avant la fragilité défensive inhabituelle de ses troupes. "Nous avons subi plus que d’habitude, en concédant plusieurs occasions". Alors qu'en général, "c'est notre point fort. Nous avons perdu beaucoup de ballons et avons eu des difficultés à contrôler la profondeur", a-t-il déploré. 

Le Maroc a en effet eu besoin d’une charnière centrale des grands soirs pour annihiler aux derniers moments, plusieurs situations dangereuses. L’équipe nationale ne nous a plus habitués à ce genre de situation inconfortable. Le technicien marocain qui dirigeait cet après midi sa 21e rencontre, ne croit toutefois pas à un manque d’implication de ses joueurs en qui il a réitéré sa totale confiance. Il a plutôt mis cette prestation "moyenne" sur le compte des conditions de jeu.

"Elles ont eu un impact sur la concentration des joueurs qui ont baissé le pied physiquement. D’autant que je m’attendais à plus des remplaçants. Ils ont fait des erreurs inhabituelles", a-t-il regretté. Sans oublier de concéder que son équipe a perdu le contrôle au plus mauvais moment. 

"Nous n’avons pas su gérer le match comme je l'aurais souhaité. A un moment donné, les Léopards n’avaient plus rien à perdre. Ils ont attaqué en nombre et n’ont pas lâché. Ils ont mérité leur match nul. Nous n’avons pas su faire le dos rond et on a laissé trop d’espace entre les lignes. Mais comme j’ai dit à mes joueurs, si on ne peut pas les gagner, il faut savoir ne pas perdre ce genre de matchs", a souligné le sélectionneur national.  

Afin de maintenir la dynamique positive sur laquelle surfent les Lions de l’Atlas, Walid Regragui a retenu plusieurs points positifs, malgré le résultat globalement déçevant : "à l’arrivée, nous devons  nous satisfaire de ce match nul et retenir les enseignements positifs car nous avons quatre points et nous sommes toujours invaincus dans cette compétition. En plus, nous avons encore notre destin entre les mains pour finir premiers du groupe". 

Une nouvelle page de l’histoire de l'équipe nationale qui doit s’écrire le mercredi 24 janvier face à la Zambie. Elle sera abordée avec l’idée de passer au second tour. "A ce moment, c’est une autre compétition qui débutera. Maintenant, il faut analyser ce match et récupérer car le prochain rendez-vous est dans trois jours face à la Zambie", a-t-il conclu.