“Gen J”, un mouvement dédié à l’essor de l’innovation marocaine

Le mouvement "Gen J", dédié à l’accompagnement et à l’orientation de l’innovation locale, a récemment vu le jour. Ce collectif a pour but de créer un indice, d’étudier les stratégies et dispositifs au Maroc et d’élaborer des propositions pour accélérer son développement.

“Gen J”, un mouvement dédié à l’essor de l’innovation marocaine

Le 8 octobre 2023 à 8h29

Modifié 8 octobre 2023 à 8h30

Le mouvement "Gen J", dédié à l’accompagnement et à l’orientation de l’innovation locale, a récemment vu le jour. Ce collectif a pour but de créer un indice, d’étudier les stratégies et dispositifs au Maroc et d’élaborer des propositions pour accélérer son développement.

L’idée de ce mouvement émane de l’ouvrage Gen J - Generation Innovation made in Morocco (éditions Sochepress, 2022), nous explique son auteur, Tarik Haddi, qui est également président du directoire d’Azur Innovation Fund.

Cet ouvrage répond à une question en particulier : "Sommes-nous préparés à entrer dans une ère nouvelle qui rime avec innovation et disruption ?". L’auteur se propose de dresser l’état des lieux de l’évolution de nos sociétés à la lumière des mutations anthropologiques, économiques, sociales et politiques en gestation. Il démontre aussi que l’innovation est une opportunité pour les Marocains, en raison de nos prédispositions pour le nouvel équilibre anthropologique qu’elle implique.

De plus, le collectif "Gen J" veut traduire cet ouvrage en mouvement, sous la forme d’une fondation. "Le dossier a été déposé ; nous sommes à la dernière étape de la création de cette fondation", précise Tarik Haddi. 

Une étude, des recommandations et un indice Gen J

Après sa création, la fondation va entamer une étude dont l’objectif sera d’établir l’état des lieux de l’innovation au Maroc.

Cette étude, qui sera déployée avant fin 2023, sera axée sur les dispositifs d’appui à l’innovation lancés au Maroc (public ou privé), les stratégies de l’innovation publique (ministères de l’Industrie, de l’Investissement, de la Transition numérique, de l’Energie...) et sur une enquête menée auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises pour avoir une idée de leur stratégie d’innovation.

Cette étude permettra également de cerner les besoins de ces entreprises pour mettre en place des recommandations qui seront transmises à toutes les parties prenantes (entreprises, régions, acteurs de l’accompagnement de l’entrepreneuriat innovant, universités, centres de recherche, administration, écoles…).

De plus, ce mouvement va mettre en place un "indice Gen J" annuel pour suivre l’évolution de l’innovation au Maroc et faire le point chaque année, nous explique Tarik Haddi.

Les premières propositions prévues pour mi-2024

Selon la même source, les premières recommandations eont prévues pour la fin du premier semestre 2024. 

L’objectif est également de créer l’"indice Gen J" au cours de l’année 2024, pour suivre annuellement l’évolution des progrès de l’innovation made in Morocco. Les premiers indicateurs sont prévus pour 2025. 

Les dix commandements de l’innovation "Made in Morocco"

"On a essayé d’importer des concepts comme les hackathons, qui sont valables dans la Silicon Valley ou la French Tech, mais qui ne sont pas propres à notre culture. Pour innover, il faut s’adosser sur l’agilité ; il faut des ajustements, rapides et pratiques, et de l’intelligence collective, ce que l’on fait naturellement au Maroc", souligne Tarik Haddi.

Ainsi, le mouvement de la génération Innovation made in Morocco propose dix principes pour innover à faible coût, en capitalisant sur les ressources naturelles, intellectuelles, culturelles et psychiques locales. Ces principes serviront de références pour l’étude qui sera réalisée au niveau des diverses parties prenantes. Les voici : 

- Le 1er principe consiste à décomplexer et à acculturer l’approche face à l’innovation. Celle-ci ne se résume pas à la tech, mais peut toucher aux modes et méthodes d’approvisionnement et de commercialisation, au marketing, aux processus de production...

- Le 2e principe s’articule autour de notre agilité naturelle, qui nous pousse à sauter la case planification et à déboucher sur une innovation globalement moins consommatrice de ressources.

- Le 3e principe est relatif au changement de l’approche de l’erreur, un corollaire du second principe.

- Le 4e principe est de faire simple et de laisser les besoins dicter les technologies et non l’inverse.

- Le 5e principe est de penser circulaire.

- Le 6e principe est l’empathie avec les communautés locales. 

- Le 7e est la transversalité. Il s’agit d’adopter la démarche des capital-risqueurs, qui diversifient leurs investissements.

- Le 8e principe est la subsidiarité, qui consiste en la prise de décision par les personnes les plus proches de l’exécution, soit les plus proches de l’action.

- Le 9e principe repose sur l’intelligence collective.

- Le 10e principe est de s’entourer de gens qui revendiquent un besoin de sens et de liens. Il faut privilégier des profils responsables, en quête de mission. 

Une vingtaine de personnes ont déjà entamé le travail

Le collectif Gen J, qui se constitue d’une vingtaine de personnes, est déjà à l’ouvrage pour réfléchir et travailler à une innovation marocaine qui se fonde sur notre culture, nos ressources et nos aptitudes endogènes, voire endémiques. 

Les membres de ce comité sont les suivants :

- Amine Benchekri, président groupe Édito (Sapress, Sochepress, Warak) ;

- Ahmed Farid Merini, docteur en psychiatrie, président de la Société psychanalytique marocaine, auteur ;

- Meriem Alaoui Rizk, directrice communication et relations publiques du groupe Édito ;

- Dounia Boumehdi, directrice générale MITC Capital (Morocco Numeric Fund) ;

- Fatima Zahra Abouchikhi Lahlou, directrice Livre à Sochepress ;

- Maria Ait M’hamed et Mehdi Morjani, fondateurs et dirigeants de Bonzai Agency ; 

- Selyane Ibrahimi, étudiant ;

- Saâdalah Abdelmajid, théoricien, acteur de cinéma, réalisateur et metteur en scène de théâtre ;

- Adnane filali, directeur général délégué à Azur Innovation Management ;

- Sarah Diouri, directrice R&D et programmes innovation à l’Iresen :  

- Tarik Haddi, président du directoire d'Azur Innovation Fund et animateur du collectif Gen J ;

- Tarik Chmiti, fondateur de la start-up Fregatex ;

- Noureddine Amrani, fondateur et dirigeant de Koolschools ;

- Mona Belamlih, directrice communication H&S (groupe Dislog) ;

- Amal Bouhmida, psychologue ;

- Ihssane Bekkaye, coach, auteur (ex-directrice RH dans une multinationale) ;

- Reda Taleb, CEO et co-founder de Officium Maroc ;

- Ali Safraoui, fondateur de la start-up Soorcin.

Par ailleurs, Tarik Haddi nous précise que les membres de cette fondation cotiseront 5.000 dirhams annuellement s’ils sont des personnes physiques, 10.000 dirhams pour les PME et 20.000 dirhams pour les grandes entreprises.

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