Au 2e trimestre 2023, la croissance économique reste en deçà des prévisions (2,3%)

La croissance économique au 2e trimestre 2023 s’améliore certes par rapport à 2022, mais reste inférieure aux prévisions et aux objectifs, dans un contexte de baisse ou stagnation de la demande intérieure.

Au 2e trimestre 2023, la croissance économique reste en deçà des prévisions (2,3%)

Le 2 octobre 2023 à 7h23

Modifié 2 octobre 2023 à 12h45

La croissance économique au 2e trimestre 2023 s’améliore certes par rapport à 2022, mais reste inférieure aux prévisions et aux objectifs, dans un contexte de baisse ou stagnation de la demande intérieure.

L’arrêté des comptes nationaux établi par le HCP fait ressortir une croissance de l’économie nationale de 2,3% au deuxième trimestre 2023, au lieu de 2,2% durant le même trimestre de l’année précédente. 2022 avait été une année de faible croissance, avec un taux final de 1,3%.

Au cours de ce 2e trimestre 2023, les activités non agricoles ont affiché une augmentation en volume de 2,1% et celles du secteur agricole une hausse de 6,3%. Les activités non agricoles sont donc en ralentissement par rapport à l’année 2022.

Au total, la croissance économique au 1er semestre 2023 est seulement de 2,9% (comparativement au 1er semestre 2022), selon notre calcul.

Tirée par la demande extérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte de forte inflation et d’une amélioration de la capacité de financement de l’économie nationale, indique le HCP.

Une croissance économique soutenue par l’activité agricole

Après une forte baisse de 13,5% durant le deuxième trimestre de l’année 2022, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 6% durant la même période en 2023. Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 6,3% au lieu d’une baisse de 13,5% une année auparavant et de celle de la pêche de 0,5% au lieu d’une baisse de 14,6%.

La valeur ajoutée du secteur secondaire, en revanche, a réalisé une baisse de 2,8% au lieu d’une hausse de 0,1% durant le deuxième trimestre de l’année précédente. Ceci a été le résultat de la baisse des valeurs ajoutées :

- de l’industrie d’extraction de 9,4% au lieu d’une baisse de 7,5% ;

- du bâtiment et travaux publics de 2,8% au lieu d’une baisse de 1% ;

- des industries de transformation de 2,1% au lieu d’une hausse de 1,8% ;

- de la hausse de celle de l’électricité et eau de 1,4% au lieu d’une baisse de 1,5%.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement, passant de 6,2% le même trimestre de l’année précédente à 4,4%. Elle a été marquée par la hausse de 2,3% des activités des Services immobiliers au lieu de 1,4% et par le ralentissement de celles :

- de l’hébergement et la restauration à 31,2% au lieu de 57,9% ;

- du transport et entreposage à 5,3% au lieu de 7,2% ;

- des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale à 5,1% au lieu de 6,1% ;

- des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale à 4,8% au lieu de 5,3% ;

- de la recherche et développement et des services rendus aux entreprises à 2,2% au lieu de 6,6% ;

- de l’information et la communication à 2% au lieu de 3,9% ;

- des services financiers et assurances à 1,2% au lieu de 6,6% ;

- du commerce et réparation de véhicules à 1% au lieu de 1,5%.

Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu un net ralentissement à 2,1% durant le deuxième trimestre 2023 au lieu de 4% le même trimestre de l’année précédente.

Dans ces conditions, et tenant compte de la baisse de 0,4% des impôts sur les produits nets des subventions, le produit intérieur brut (PIB) en volume a enregistré une hausse de 2,3% durant le deuxième trimestre 2023 au lieu de 2,2% une année auparavant.

Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 6,8% durant le deuxième trimestre 2023 au lieu de 4,9% le même trimestre de l’année passée. De ce fait, la hausse du niveau général des prix a été de 4,5% au lieu de 2,7% une année auparavant. Aux prix courants, le PIB national a connu une hausse de 4,3% en 2022, dégageant une hausse du niveau général des prix de 3,1% au lieu 2,4% en 2021.

La demande intérieure en baisse

La demande intérieure continue à enregistrer des baisses de son taux d’accroissement en affichant une baisse de 0,2% au deuxième trimestre 2023 après une baisse de 1,6% la même période de l’année 2022, avec une contribution négative à la croissance économique nationale de 0,2 point.

C’est ainsi que l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) continue à enregistrer des baisses de son taux d’accroissement en affichant un recul de 3,1% au deuxième trimestre 2023 après une baisse de 8,4% le même trimestre de l’année précédente, avec une contribution négative à la croissance de 1,1 point.

En revanche, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 0,4% au lieu de 0,3%, avec une contribution à la croissance de 0,2 point. Cette hausse très faible équivaut en réalité à une stagnation si l’on tient compte de la démographie. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 3,1% au lieu de 4,9%, avec une contribution à la croissance de 0,6 point.

Contribution positive des échanges extérieurs

Les échanges extérieurs de biens et services ont, en contrepartie, dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 2,5 points au lieu d’une contribution positive de 3,9 points le même trimestre de l’année précédente. C’est ainsi que les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 6,5% durant le deuxième trimestre 2023 au lieu de 27,7%, avec une contribution à la croissance de 3 points au lieu de 9 points durant la même période de l’année passée. De leur côté, les importations de biens et services ont augmenté de 1% au lieu de 12,2%, avec une contribution négative à la croissance de 0,5 point au lieu d’une contribution négative de 5,1 points une année passée.

La capacité de financement de l’économie nationale s’améliore

Avec la hausse de 6,8% du PIB aux prix courants et l’augmentation de 1,2% des revenus nets reçus du reste du monde, le revenu national brut disponible a progressé de 6,4% au deuxième trimestre 2023 au lieu de 6% le même trimestre de l’année précédente.

Compte tenu de l’augmentation de 6,8% de la consommation finale nationale en valeur ,au lieu d’une hausse de 8,5% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 29,5% du PIB au lieu de 29,9%.

L’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a représenté 27,9% du PIB au lieu de 35% durant le même trimestre de l’année précédente. Ce qui dégage une capacité de financement de 1,5% du PIB au deuxième trimestre 2023 au lieu d’un besoin de financement de 5,2% du PIB la même période de l’année précédente.

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