Espagne: le chef du Parti Popular échoue à constituer un gouvernement, place à Sánchez
Pedro Sánchez va être appelé par le Roi à tenter de constituer un gouvernement qui obtiendrait la majorité parlementaire.

Espagne: le chef du Parti Popular échoue à constituer un gouvernement, place à Sánchez
Pedro Sánchez va être appelé par le Roi à tenter de constituer un gouvernement qui obtiendrait la majorité parlementaire.
Le chef du Parti Popular Alberto Núñez Feijóo, a définitivement échoué ce vendrdi à obtenir une majorité et à constituer le gouvernement en Espagne. C'est Pedro Sánchez qui va tenter d'obtenir l'investiture.
Comme prévu, M. Feijóo, le chef du Parti Populaire (PP, droite) arrivé en tête des législatives du 23 juillet mais sans majorité viable, a échoué cette semaine à se faire investir Premier ministre par les députés.
Après un premier revers mercredi, le conservateur a perdu vendredi un deuxième vote où seule une majorité relative lui suffisait.
Obtenant 172 voix sur 350 – celles du PP, de l’extrême droite et de deux petits partis -, il a vu sa candidature rejetée par 177 autres députés, membres du Parti socialiste, de l’extrême gauche et de partis régionalistes. Il n'est donc même pas arrivé à obteir une majorité relative. Sur le papier, celle-ci pourrait revenir à Sánchez si ce dernier arrive à obtenir l'appui du parti indépendantiste catalan.
Un vote a dû être comptabilisé comme nul, un député opposé au conservateur ayant voté pour lui par erreur avant de se rétracter.
Au pouvoir depuis cinq ans, M. Sánchez, qui a montré ces dernières années un sens aigu de la survie politique, s’est encore dit jeudi persuadé d’y arriver. L’Espagne "s’apprête à reconduire dans très peu de temps le gouvernement de coalition progressiste", a-t-il assuré à Madrid devant des socialistes européens.
Malgré l’optimisme affiché par le socialiste, les négociations s’annoncent des plus périlleuses.
Assuré notamment du soutien de l’extrême gauche, avec qui il gouverne depuis 2020, et des séparatistes basques, il doit obtenir l’appui indispensable du parti indépendantiste catalan de Carles Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne (Junts), qui s’est systématiquement opposé à son gouvernement ces dernières années.
Début septembre, le chef d’orchestre de la tentative de sécession de 2017 a exigé depuis Bruxelles, où il s’est installé pour fuir les poursuites judiciaires, l’amnistie des indépendantistes visés par la justice espagnole, en échange du soutien de sa formation.
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