"Si en juin la ville affiche complet surtout durant les week-ends, ses 14 clubs et ses nombreux hôtels connaîtront une affluence record à partir du 15 juillet prochain", pronostique un membre de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière. Selon ce dernier, Marrakech n’a rien à envier à Agadir qui, malgré sa côte balnéaire très fréquentée en été, reste brumeuse durant les mois de juillet et août.

"Un succès qui n’a aucun équivalent au Maroc ni ailleurs"

Pour expliquer son succès estival, notre interlocuteur précise que ses visiteurs, aussi bien nationaux qu’étrangers, en quête de fraîcheur peuvent fréquenter ses centaines de piscines ou alors se rendre dans ses environs, à savoir dans les plages d’Essaouira, de Safi ou de Oualidia.

Ce sont le climat sec et la luminosité unique de la ville ocre qui, selon lui, expliquent le nombre actuel croissant de réservations.  Les établissements d’hébergement devraient ainsi atteindre un taux de remplissage de 100% pour les clubs et de 80% pour les hôtels et les appartements en location.

Entre la saison estivale, les fêtes de fin d’année, les congrès d’affaires, les vacances scolaires marocaines et européennes, les fêtes de Pâques et de Pessah, il n’y a plus de saison touristique à Marrakech qui fait le plein presque toute l’année. Notre interlocuteur estime que la ville pourra faire beaucoup mieux quand elle retrouvera ses 490 vols/semaine contre seulement 410 liaisons hebdomadaires actuellement.

"La COP22 avait commencé à mettre un terme à la saisonnalité qui caractérisait la ville"

Se félicitant de ce changement de paradigme qui daterait de la COP22 en 2016, notre source avance que le passage à 900 vols/semaine et la construction en 2026 d’un palais des congrès adossé à un parc des expositions aura pour effet d’améliorer le niveau d’affluence étrangère durant toute l’année.

"Malgré la guerre en Ukraine qui a généré une inflation mondiale inédite, nous avons constaté que l’envie de voyager était très forte vers des destinations comme Marrakech qui n’a jamais accueilli autant de touristes étrangers issus de marchés émergents", conclut l’hôtelier. Il considère que cela n’aurait pas été possible sans la stabilité et la sécurité caractérisant le Maroc, qui jouit d’une image rassurante grâce au "formidable travail de communication du ministère et de l’ONMT".

"The place to be"

Tout aussi optimiste quant à la perspective d’un été lucratif avec un taux d’occupation d’au moins 60%, le propriétaire de l’hôtel Sirayane (5 étoiles) précise que la profession aura plus de visibilité après Aïd al-Adha, qui aura lieu durant les quatre derniers  jours du mois de juin.

"Sachant qu’aucune autre destination ne dispose de notre soleil et que les Européens sont souvent confrontés à des étés pluvieux, Marrakech est devenue une véritable marque qui est très demandée dans le monde, à l’instar de villes emblématiques comme Paris, Londres, Saint-Tropez ou Marbella", estime Mehdi Bennani Smirès qui n’hésite pas à la qualifier de "the place to be".

En conclusion, l’hôtelier affirme qu’entre les nombreuses stars reçues, les grands événements organisés, les célébrations somptueuses, ainsi qu'une vie nocturne intense souvent diffusée sur les réseaux sociaux, la ville ocre bénéficie d’une attractivité qui ne se dément pas, quel que soit le moment de l’année.