Santé, éducation, habitat... 845 MDH pour développer les infrastructures à Casablanca

La préfecture de Casablanca a élaboré son programme de développement pour la période 2022-2027, qui sera voté en juin prochain. Au total, 51 projets sont prévus, pour une enveloppe budgétaire de plus de 845 DMH, à laquelle la préfecture participera à hauteur de 365 MDH. Détails.

Santé, éducation, habitat... 845 MDH pour développer les infrastructures à Casablanca

Le 9 mai 2023 à 15h40

Modifié 9 mai 2023 à 17h07

La préfecture de Casablanca a élaboré son programme de développement pour la période 2022-2027, qui sera voté en juin prochain. Au total, 51 projets sont prévus, pour une enveloppe budgétaire de plus de 845 DMH, à laquelle la préfecture participera à hauteur de 365 MDH. Détails.

La préfecture de Casablanca, qui englobe la commune de Casablanca avec ses 16 arrondissements, ainsi que la commune d’El Mechouar, a préparé son programme de développement, avec un ensemble de projets qui lui sont propres.

Contrairement à la région de Casablanca-Settat et à la commune de Casablanca, la préfecture a adopté une approche sectorielle pour élaborer son plan de développement. Celle-ci consiste à relever les besoins dans chaque secteur - la santé, l’éducation, le sport, l’emploi entre autres - pour y répondre à travers des projets ciblés.

Ce programme sera voté en juin prochain, lors d’une session ordinaire de la préfecture, dont la date ne nous a pas encore été communiquée.

Priorité à la santé

Pour la période allant de 2022 à 2027, la préfecture accordera la priorité au secteur de la santé, qui souffre de plusieurs maux, notamment une distribution inéquitable du nombre de lits, un manque de ressources humaines dans le secteur public, mais aussi l’absence de centres d’accueil dans certaines zones, et donc une faible capacité d’accueil au niveau de la préfecture.

Le PDP, consulté par Médias24, évoque de nombreux projets prévus par la préfecture à l’horizon 2027. Il s’agit notamment de :

- la réhabilitation et l’élargissement de quatre hôpitaux provinciaux pour 52 MDH, à savoir l’hôpital Mohamed Bouafi, l’hôpital Mohammed V, l’hôpital Al Mansour, et l’hôpital Mohamed Sekkat ;

- l’amélioration de l’offre de santé pour les maladies respiratoires dans cinq arrondissements pour 15 MDH : Al Fida, Hay Mohammadi, Ben M’sik, Moulay Rachid et Hay Hassani.

Pour ces deux projets, dont la réalisation est prévue entre 2023 et 2027, la participation du conseil préfectoral s’élève à 20 MDH.

Par ailleurs :

- 10 MDH seront mobilisés pour la création de deux centres de traitement contre l’addiction aux stupéfiants ;

- 30 MDH pour la réhabilitation et l’élargissement des centres hospitaliers provinciaux ;

- 20 MDH pour la réhabilitation et l’élargissement des centres de santé urbains ;

- 50 MDH pour l’acquisition d’outils médicaux au profit des centres hospitaliers provinciaux et centres de santé urbains.

Au total, 295 MDH seront mobilisés pour la réalisation de 11 projets dans le secteur de la santé, dont 139,2 MDH seront financés par le conseil préfectoral de Casablanca.

Plus de 128 MDH pour la réduction de la surpopulation dans les salles de classe

La deuxième priorité concernera l’éducation, secteur auquel 128,4 MDH seront consacrés, dont 44,9 MDH financés par la préfecture.

Les six projets prévus dans le cadre du PDP visent à faire face à la problématique actuelle de surpopulation dans les salles de classe. Voici les plus importants :

- 50 MDH pour la réhabilitation des établissements scolaires ;

- 30 MDH pour la réhabilitation des terrains sportifs au sein des établissements scolaires ;

- 6 MDH pour la mise en place et l’équipement de 40 salles de classe pour les enfants autistes ;

- 10 MDH pour participer à la création et l’équipement de classes préparatoires.

Le troisième volet auquel s’attaquera la préfecture de Casablanca est la vulnérabilité.

Selon le diagnostic établi dans le cadre de l'élaboration du PDP, les trois principales catégories touchées sont les femmes dans des situations difficiles, les personnes âgées et les personnes souffrant d’un handicap, sans ressources.

La préfecture de Casablanca pointe également l’existence de zones qui souffrent de l'insuffisance ou de l’inexistence d’infrastructures, et qui sont encore couvertes par l’aspect rural. Il s’agit notamment de Douar Sidi Ahmed Belahcen (arrondissement de Sbata), Lahraouiyine (arrondissement de Moulay Rachid) et Lemkansa (arrondissement d’Ain Chock).

Le diagnostic de la préfecture pointe également l’existence de maisons menaçant ruine dans certains quartiers, notamment au niveau des arrondissements de Sidi Belyout et d’Al Fida.

Un budget de 90,4 MDH sera ainsi mobilisé pour la réalisation de 11 projets visant à réduire le taux de vulnérabilité au niveau de la préfecture, dont 43 MDH seront financés par le conseil préfectoral. En voici les principaux :

- 1 MDH pour la gestion du centre d’accueil et d’orientation des personnes dans des situations difficiles au niveau de l’arrondissement de Ain Chock ;

- 6 MDH pour l’achat de bus pour le transport des enfants à besoins spécifiques dans l’arrondissement de Ain Chock ;

- 6 MDH pour la reconstruction de la Maison des jeunes filles.

Habitat : vers la réduction du déséquilibre entre l'offre et la demande

Le secteur de l’habitat arrive quant à lui au 4e rang des priorités de la préfecture. Le diagnostic établi par celle-ci évoque un déséquilibre entre l’offre et la demande ; la demande ayant fortement augmenté ces dernières années en raison de la hausse du nombre d’habitants à Casablanca, mais aussi de la création de nouveaux quartiers.

Par ailleurs, de nombreux bidonvilles subsistent dans la préfecture, particulièrement au niveau des arrondissements de Ain Sebaâ et Hay Mohammadi, avec environ 3.178 habitats occupés par plus de 4.600 familles, mais aussi dans l'arrondissement de Sidi Moumen, avec environ 8.000 habitats.

Un budget de 15 MDH sera ainsi mobilisé pour participer au programme de réhabilitation des quartiers sous-équipés, dont 5 MDH seront financés par le conseil préfectoral.

En ce qui concerne les secteurs sportif et culturel, la préfecture évoque dans son diagnostic le déficit d’équipements et d’infrastructures. "La majorité des infrastructures relevant du secteur de la jeunesse (campings, maisons de jeunes, centres de formation professionnelle, centres socio-sportifs de proximité et autres) sont très endommagés", estime-t-elle.

Pour le secteur sportif :

- 40 MDH seront mobilisés pour la réhabilitation de quatre terrains historiques de Casablanca, à savoir le terrain d’Al Fida, le terrain municipal de Sidi Moumen, le terrain de Ben M’sik, et le terrain de Ba Mohamed ;

- 20 MDH pour participer à la réhabilitation du complexe sportif Al Amal ;

- 20 MDH pour la construction de dix terrains de proximité ;

- 10 MDH pour l’amélioration de l’offre sportive dans dix lycées.

Par ailleurs, 98 MDH seront mobilisés pour la réhabilitation du complexe sportif Ahmed Ahrass, et 21 MDH pour celle du complexe sportif Abderrahmane Belmahjoub.  

Au total, 226 MDH seront mobilisés pour la réalisation de 15 projets sportifs, et 10,5 MDH pour les événements culturels.

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