Le groupe émirati Taqa négocie l'achat d'une participation importante dans le projet Xlinks Morocco-UK Power, un projet de 18 milliards de livres sterling (plus de 22 milliards de US $), rapporte Sky News, la chaîne d'information basée à Londres.

D’après la même source, un accord pourrait être conclu d'ici quelques semaines dans le cadre de la constitution d'un tour de table pour le développement, que Xlinks est sur le point de finaliser. Le cycle de financement comprendra des engagements du Moyen-Orient et de Octopus Energy.

Quid du montage financier ?

Xlinks a l'intention de lever une combinaison de dettes et de capitaux propres pour financer l'un des projets énergétiques maroco-britanniques les plus sophistiqués jamais conçus.

La société Xlinks estime que son plan de 18 milliards de livres sterling sera attrayant pour les investisseurs. Et ce, pour un certain nombre de raisons, notamment la grande quantité d'énergie propre et une contribution significative à la transition de la Grande-Bretagne vers des émissions nettes nulles.

L’entreprise britannique a aussi annoncé qu'elle sera en mesure de fournir de l'énergie à 48 livres sterling par mégawattheure (60 US $) et donc de générer des économies à long terme pour les consommateurs. Dernier atout : le projet est présenté comme ayant un faible risque géopolitique.

Un projet ambitieux

Pour rappel, la société britannique Xlinks ambitionne de construire un câble de 3.800 km entre le Maroc et le Royaume-Uni. L’infrastructure pourrait permettre d’alimenter plus de 7 millions de foyers britanniques  en électricité propre. Le projet a reçu un coup de pouce significatif la semaine dernière lorsqu'il a été désigné par le gouvernement comme un projet d'intérêt dans son plan énergétique Powering Up Britain.

D’ailleurs, le premier projet d'électricité Xlinks Maroc-Royaume-Uni satisfera jusqu'à 8% de la demande d'électricité du Royaume-Uni avec des énergies renouvelables. Il est aussi censé contribuer à la  réduction des factures des consommateurs, tout en renforçant la sécurité d'approvisionnement. Le projet en question constitue un défi d'ingénierie gigantesque. "Le financement du développement alimentera les aspects techniques du travail de Xlinks, avec l'ambition que la liaison fonctionne à pleine capacité d'ici la fin de la décennie", précise t-on.

La société Xlinks a formé un conseil d'administration impressionnant qui comprend également Sir Ian Davis, l'ancien président de Rolls Royce Holdings, en tant que directeur non exécutif. Le conseil devra poursuivre l'avancement des plans pour sécuriser les milliards de livres de financement nécessaires à la construction de vastes installations au Maroc, ainsi que des usines britanniques qui fabriqueront le câble sous-marin nécessaire.

Round up. Xlinks : avancées substantielles au Maroc, lenteur au Royaume-Uni