Voilà ce que dit l’Atlas de la complexité économique sur le Maroc
Focus sur un indice fort intéressant dans l’étude de la compétitivité des économies, celui de la complexité économique, qui se base sur la diversité et la sophistication des exportations des différents pays.
Voilà ce que dit l’Atlas de la complexité économique sur le Maroc
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Yahya Benabdellah
Le 2 avril 2023 à 6h40
Modifié 2 avril 2023 à 6h40Focus sur un indice fort intéressant dans l’étude de la compétitivité des économies, celui de la complexité économique, qui se base sur la diversité et la sophistication des exportations des différents pays.
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et membre de la commission sur le Nouveau Modèle de développement, Ahmed Reda Chami, a cité, à l’occasion de sa participation à la Journée nationale de l’industrie, le classement du Maroc dans l’Atlas de la complexité économique. Le Maroc y est classé 80e, selon les chiffres de l’année 2020, les plus récents de ce classement publié par le Harvard Growth Lab.
L’indice de la complexité économique (ECI) classe les pays en fonction de la diversité et de la sophistication de leurs produits exportés. Il est aujourd’hui utilisé pour expliquer les différences de revenus entre les pays et pour prédire la croissance future.
Les produits les plus sophistiqués sont ceux qui requièrent des compétences et des connaissances avancées pour être fabriqués, tels que les produits technologiques, les produits pharmaceutiques, les avions, etc. En revanche, les produits les moins sophistiqués sont généralement des matières premières ou des produits de base, tels que les produits agricoles, les minéraux et les textiles.
Il s’agit aussi de mesurer la capacité productive d’un pays. Cette information est relative à la quantité de produits qu’il fabrique, mais aussi à l’ubiquité de ces produits, c’est-à-dire au nombre de pays qui exportent le produit.
Cet indice a été développé par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), notamment Ricardo Hausmann et Cesar Hidalgo, dans le but de fournir une mesure plus approfondie de la compétitivité économique d’un pays que les indicateurs traditionnels, tels que le revenu national brut ou la croissance économique.
Un pays avec un indice de complexité économique élevé est considéré comme plus compétitif que celui avec un indice faible, car il a une capacité à produire et à exporter des produits plus avancés, qui ont une plus grande valeur ajoutée et sont plus difficiles à imiter par d’autres pays.
L’Atlas de la complexité économique mentionné par Ahmed Reda Chami est un outil de visualisation utilisé mondialement pour comprendre la structure économique d’un pays.
La construction automobile participe à l’amélioration du classement du Maroc
Les dernières données disponibles sont celles de 2020. Le Maroc y est classé à la 80e place au niveau mondial avec un ECI de [-0,33], réalisant un bond de neuf places, puisqu’en 2019, il était classé à la 89e place avec un score de [-0,52]. Dans ce classement, la Tunisie est classée 44e, l’Egypte 70e et l’Afrique du Sud 70e. Le top 5 du classement est constitué respectivement du Japon, de la Suisse, de l’Allemagne, de la Corée du Sud et de Singapour.
Le site visualise également les exportations marocaines par catégorie de produit, y compris les services. Voici le classement des cinq plus grandes catégories en valeur (avec la part sur les exportations) et l’indice de complexité de la catégorie de produit (PCI).
- Technologies d’information et de communication : 7,37 MM $ (17,5%) ; PCI : 0,0648
- Voyages et tourisme : 3,85 MM $ (9,1%) ; PCI : -0,763
- Fils électriques isolés : 2, 95 MM $ (7%) ; PCI : -0,342
- Fertilisants mélangés : 2,92 MM $ (6,9%) ; PCI : -0,912
- Véhicules : 2,88 MM $ (6,8%) ; PCI : 0,867
Au cours des deux dernières décennies, le montant des exportations des services, des véhicules et de l’agriculture a augmenté, alors que celui du textile, qui figurait à la fin des années 1990 parmi les secteurs les plus exportateurs, a relativement stagné.
En termes de parts de marché mondiaux et sur la même période, la hausse la plus remarquable est celle des exportations de véhicules. Le Maroc est en effet passé de quasi 0% à plus de 0,25%, tandis que le textile a enregistré la baisse la plus impressionnante, allant de 0,6% du marché mondial en 2003 à 0,4% en 2020.
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