La convention a été signée par le directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), Mohamed El Ferrane, et de Tilly Gaillard, veuve de feu Philippe Gaillard.

S’exprimant à cette occasion, Mohamed El Ferrane a fait part de sa joie de parapher "cette convention de donation de lot d’ouvrages appartenant à feu Philippe Gaillard, grand journaliste, écrivain et historien, qui a fait de l’Afrique une cause, de l’indépendance des colonies françaises d’Afrique une mission, et du panafricanisme une raison".

Dans son allocution, le directeur de la BNRM a dit vouloir "rendre un vibrant hommage à cette grande figure des lettres et des sciences pour sa défense des valeurs universelles de la tolérance et du dialogue entre les peuples, de la coexistence et du vivre-ensemble”, au nom des fonctionnaires de la bibliothèque et de ses usagers.

Pour sa part, Tilly Gaillard s’est dite très heureuse de "pouvoir remettre à la BNRM la collection de plus de 1.600 livres" de son défunt époux, comprenant des romans, des livres d’histoire, des journaux ainsi que d’autres documents, pour qu’ils puissent être bénéfiques aux étudiants et chercheurs désireux d’approfondir leurs connaissances par rapport à plusieurs thématiques en lien avec l’Afrique coloniale et post-coloniale.

"Cette collection constitue une ressource écrite historique, instructive et unique", a-t-elle souligné, exprimant son soulagement à l’idée de savoir que la collection de son époux aurait une "seconde vie" auprès de la bibliothèque.

Par ailleurs, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et ami du défunt, a précisé que les ouvrages du défunt étaient des témoignages inestimables retraçant la "transition des indépendances, l’émergence du rêve panafricain et ce passage vers l’utopie africaine", que les étudiants et chercheurs marocains pourront explorer.

Décédé en 2019, Philippe Gaillard était un éminent journaliste, écrivain et historien qui a occupé plusieurs postes, en tant que conseiller de presse du président sénégalais Léopold Sédar Senghor, rédacteur en chef de Jeune Afrique, conseiller du ministre de l’Information du Cameroun, ainsi que fondateur et directeur du quotidien sénégalais Le Soleil.

(Avec MAP)