En 2021, le Maroc a continué à réduire les risques de menace terroriste, se félicite le département d'Etat des Etats-Unis, tout en rappelant la coopération de longue date en matière de lutte antiterroriste qui lie le Maroc aux Etats-Unis.

Le Royaume, qui n'était pas à l'abri de menaces sporadiques initiées par de petites cellules terroristes indépendantes, majoritairement inspirées ou affiliées à 'l'Etat islamique en Iraq et en Syrie' (ISIS), a poursuivi sa stratégie globale axée sur des mesures de sécurité vigilantes, une coopération régionale et internationale, et des politiques de lutte contre la radicalisation, précise le rapport du Département d'Etat américain.

Aucune attaque terroriste signalée au Maroc en 2021

En 2021, les forces de l'ordre marocaines, coordonnées par le ministère de l'Intérieur, ont ciblé et arrêté pas moins de 55 individus dans le cadre de onze opérations de lutte antiterroriste, démantelant efficacement des cellules impliquées dans la planification d'attaques ciblant des bâtiments publics, des bâtiments des services sécuritaires, des personnalités ainsi que des étrangers.

Le nombre d'arrestations effectuées en 2021, année durant laquelle aucune attaque terroriste n'a été signalée au Maroc, était inférieur par rapport à la période pré-pandémie. Les forces de l'ordre marocaines ont tiré parti de la collecte de renseignements, du travail de la police et de la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations antiterroristes, poursuit la même source.

Excellente capacité de détection de documents frauduleux

La sécurité des frontières est restée une priorité absolue pour les autorités marocaines, lit-on encore dans le rapport du département d'Etat des Etats-Unis.

"Les autorités aéroportuaires marocaines disposent d'excellentes capacités pour détecter les documents frauduleux. En outre, la police, les agents des douanes et la gendarmerie royale ont mis en place des points de contrôle mobiles et fixes le long des routes dans les zones frontalières et à l'entrée des principales municipalités. Les unités de la marine et des garde-côtes marocains surveillent et patrouillent les vastes eaux côtières du Maroc, y compris le détroit de Gibraltar, afin d'arrêter les trafiquants."

Lutte contre le blanchiment d'argent

En 2021, le Maroc a promulgué une législation plus stricte en matière de lutte contre le blanchiment d'argent, conformément aux normes du Groupe d'action financière (GAFI), en réponse à un rapport d'évaluation sorti en 2019 qui plaçait le Maroc sous surveillance renforcée pour le blanchiment d'argent, poursuit le département d'Etat des Etats-Unis.

La page de la liste grise du GAFI est désormais tournée par le Maroc. Pour rappel, le GAFI a décidé le 24 février dernier, à l’unanimité de ses membres, la sortie du Maroc du processus de surveillance renforcée, connu sous le terme de "liste grise", après évaluation de la conformité du dispositif national avec les normes internationales relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Coopération régionale et internationale

Grand allié non membre de l'OTAN, le Maroc a accueilli en 2021 l'African Lion, l'exercice militaire le plus important et le plus complexe de l'AFRICOM (Commandement des États-Unis pour l'Afrique). Cet exercice militaire comprend une formation spécialisée pour les unités concernées par la lutte contre le terrorisme.

Le Maroc entretient également une coopération étroite avec ses partenaires européens, notamment la Belgique, la France et les Pays-Bas, visant à déjouer les éventuelles menaces terroristes en Europe, conclut le rapport du département d'Etat des Etats-Unis.