Aucune décision n'a été prise ce vendredi 3 février, lors de la réunion qui s'est déroulée à la Chambre d'agriculture de Souss-Massa pour débattre de la production de tomates dans la région.

Les différents acteurs présents à cette réunion ont décidé d'attendre la fin du mois de février, avant de se réunir à nouveau, en espérant que les conditions climatiques s'améliorent, a révélé à Médias24 une source au sein de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d'exportation des fruits et légumes (Fifel).

Si jamais la situation ne s'améliore pas, les autorités pourraient être amenées à imposer des quotas aux producteurs de façon à limiter leurs exportations. Les producteurs, habitués aux quotas imposés par les marchés européens, devront donc en subir de nouveaux, cette fois-ci de la part des autorités marocaines.

"Face aux nouvelles véhiculées par la presse qui font état de la possibilité d'une limitation de l'export comme l'année dernière, les clients étrangers se sont alarmés et quelques-uns ont même pris l'avion pour rencontrer les producteurs. On veut expliquer que cela ne dépend que des conditions météorologiques", a déclaré Youssef Jebha, président de la Chambre d'agriculture lors de cette réunion.

La région, qui est la première productrice (90%) et exportatrice de tomates à l'échelle nationale, subit une vague de froid inhabituelle qui conduit à une baisse conséquente des quantités produites. A l'approche du mois de Ramadan et face à la montée des prix sur le marché intérieur, les exportations pourraient à nouveau être limitées pour garantir l'approvisionnement du marché national.

"Nous vendons à perte sur le marché national, l'agriculteur ne peut pas se passer de l'export, c'est lui en quelque sorte qui subventionne le prix sur le marché national", a ajouté notre source de la Fifel.

Cette réunion a connu la participation des représentants des producteurs, en plus des différentes institutions publiques tels l'Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) du Souss-Massa, Maroc Foodex, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

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