Mondial des clubs 2022. Analyse : les forces et les faiblesses d’Al Hilal

Principal vivier de l’équipe nationale d’Arabie saoudite qui a défait les champions du monde argentins lors de la Coupe du monde 2022, le club d’Al Hilal possède des joueurs talentueux, mais parfois nonchalants à la perte du ballon.

Mondial des clubs 2022. Analyse : les forces et les faiblesses d’Al Hilal

Le 3 février 2023 à 19h08

Modifié 6 février 2023 à 10h03

Principal vivier de l’équipe nationale d’Arabie saoudite qui a défait les champions du monde argentins lors de la Coupe du monde 2022, le club d’Al Hilal possède des joueurs talentueux, mais parfois nonchalants à la perte du ballon.

Si vous n’avez raté aucune miette de la Coupe du monde 2022, alors le champion d’Arabie saoudite, Al Hilal, n’a plus de secrets pour vous. Plusieurs joueurs du club phare de Riyad constituent l’ossature de l’équipe nationale, à l’origine d’un exploit retentissant en phase de groupe face à l’Argentine de Lionel Messi, sacrée Championne du monde. 

Al-Owais, Al-Shahrani, Al-Bulaihi, Al-Burayk, Abdulhamid, Al-Faraj, Kanno, Al-Malki, Otayf, N. Al-Dawsari, S. Al-Dawsari, Al-Shehri , Nawaf Al-Abed. Ils étaient tous de l’aventure au Qatar. "Ils ont gagné deux C1 (asiatique) et sont habitués aux matches à forte pression", décrypte dans les colonnes du journal sportif L’Equipe Bafétimbi Gomis, ex-pensionnaire de la Saudi Pro League. 

Bien que certains d’entre eux ont choisi de voguer vers d’autres cieux, la plupart portent toujours les couleurs d’Al Hilal, tenant du titre en Championnat et club le plus titré d’Arabie saoudite. Vivier de joueurs pour l’équipe nationale, Al Hilal bénéficie des retombées de son épopée au Qatar. Ses joueurs sont plus matures, d’autant qu’ils se connaissent depuis des années, ce qui leur a permis de progresser ensemble.  

Depuis le succès contre les Argentins, ce sont devenus de véritables héros dans un pays où le football tient une place prépondérante, encore plus dans le cas du club d’Al Hilal. Fondé en 1957 sous le nom d’El Olympy, le club a eu la bonne idée de changer d’identité, par décret du roi Saoud une année plus tard. 

Considéré comme l’un des huit fondateurs du championnat national, dont il remporte la première édition en 1977, Al Hilal est une place forte du football dans la région, remportant quatre Ligue des Champions asiatique.

Pensionnaire du Stade du roi Fahd (67 000 places), le club bénéficie d’une puissance financière hors normes qui lui a permis d’enrôler des techniciens de renom, à l’image du Brésilien Mario Zagallo ou du Portugais Leonardo Jardim.

Ces dernières années, l’effectif dirigé actuellement par le technicien argentin, Ramón Díaz, a été renforcé par une constellation de stars. Actuellement, les têtes d’affiche se nomment Matheus Pereira, Michael, André Carrillo, Moussa Marega ou encore Odion Ighalo.

Ajoutez-y les internationaux saoudiens et vous obtenez une équipe extrêmement compétitive offensivement, mais dont les errements défensifs, notamment en termes de placement et de replis, sont largement exploitables par le Wydad de Casablanca, lors du quart de finale du Mondial des clubs 2022, ce samedi 4 février, sur la pelouse du Complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat (15h30).

 

Un plan de jeu audacieux…

A l’image de la sélection d’Arabie saoudite, Al Hilal, 3e meilleure attaque du championnat (26 buts), propose un jeu attrayant. A la différence notable qu’il est axé sur la possession du ballon (62%) et la multiplication de passes courtes (600 par match). 

Le coach argentin est un adepte de la philosophie catalane. Il déploie son équipe autour d’un système offensif en 4-3-3. On peut résumer ses intentions de jeu en deux séquences. La première, qui se répète le plus souvent, se traduit par une progression dans le camp adverse via une triangulation de passes, principalement sur le flanc droit, afin de contourner les défenses en bloc bas. 

C’est d’ailleurs l’équipe qui centre le plus dans la Saudi Pro League (20 centres par match à 36% de réussite). La seconde option offensive privilégiée par les hommes de Ramón Díaz est palpable au moment de la récupération du ballon dans sa propre moitié de terrain. 

Dans cette situation, le porteur du ballon doit progresser et gagner des mètres vers la surface de réparation adverse, en attendant les appels coordonnés de ses coéquipiers. Ce n’est jamais le premier appel qui est dangereux car c’est un leurre. En phase de repli, les joueurs du Wydad de Casablanca auront la tâche de surveiller le second appel en profondeur.

 

Suite à un premier appel en profondeur qui attire les défenseurs adverses, un milieu de terrain propose un second appel afin de profiter de lespace créé.

…mais périlleux à la perte du ballon 

En partant du principe que le plan de jeu d’Al Ahli prône une possession du ballon à outrance, sa ligne défensive est souvent attirée vers le but adverse. Elle se situe très haut, parfois au niveau de la ligne médiane, créant ainsi de l’espace pour les attaquants adverses dans le dos de ses défenseurs.

La ligne défensive dAl Hilal est très haute et lespace entre les joueurs qui la compose est beaucoup trop important, surtout entre le défenseur central droit et larrière latéral.

Par ailleurs, les joueurs offensifs goûtent très peu aux tâches défensives. Le repli laisse souvent à désirer et offre des boulevards aux contre-attaques adverses. Une sale manie qui risque de leur coûter cher face à des adversaires plus solides, plus organisés et moins fougueux que leurs opposants asiatiques ou nationaux, à l’instar du WAC. 

Salem Al Dawsari à surveiller 

Face au Wydad de Casablanca, les joueurs dAl Hilal pourront se reposer sur leur gardien, Al-Owais, un mur à toute épreuve. Contre l’Argentine en Coupe du monde, le gardien a tout arrêté, sauf un penalty de Lionel Messi. À 31 ans, le portier d’Al Hilal, né au Soudan et venu à 3 ans en Arabie saoudite, s’est imposé comme le numéro 1 du poste. 

Auteur de sauvetages époustouflants, il est aussi capable de jouer très haut pour couvrir sa défense. Mais il n’est pas le seul à attirer les regards. Saleh Al-Shehri est un attaquant percutant qui possède des qualités techniques au-dessus de la moyenne. 

Toujours face à l’Argentine, il avait claqué un but formidable au bout d’une course et d’une frappe à ras de terre devant Romero. Le joueur de 29 ans s’est révélé comme l’une des étoiles montantes du pays, à l’image de son compère, Salem Al Dawsari, dont la vision de jeu n’a d’égal que sa virtuosité. 

Le milieu de terrain est un titulaire indiscutable. Il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs du championnat saoudien, où il a effectué toute sa carrière, à l’exception d’une courte pige d’un match à Villarreal. Ses statistiques et sa justesse dans le camp adverse sont éloquentes.

 

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